Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 9. (Budapest, 1956)
RADOCSAY, DENIS: La «Crucifixion», Sväty Ondrej nad Váhom
clu XVI e siècle plusieurs variantes, grâce aux peintres affranchis de la contrainte des lois traditionnelles. 16 Ce processus résultait la dissolution du vieux type de comj)osition et la transformation du contenu primitif de la représentation. 17 On n'a pu modifier ses éléments qu'en supprimant complètement la signification originale du sujet. La transformation a été terminée avec les oeuvres de Dürer et de Cranach, tandis que les représentations du Christ en Croix contemporaines ou plus tardives suivaient les anciennes pistes, ou bien variaient les éléments selon les possibilités offertes justement par Dürer et Cranach. 18 La transformation de la composition a sa part au changement qui se manifeste dans tous les domaines de l'art à la fin du Moyen Age. Le panneau de Sv. Ondrej, bien qu'il n'augmente pas le nombre des variantes, à sa manière modeste se rattache étroitement à l'évolution des compositions de la Crucifixion. DENIS RADOCSAY 16 II est naturel que l'ancien type continue à vivre simultanément et que certaines variantes ont leur adeptes fidèles. Il convient de mentionner ici que dans la peinture néerlandaise du XVI e siècle l'influence de la composition de Dürer peut être également observée, tel chez Jan van Rillaer qui a été inspiré par la gravure sur cuivre de 1508. Kuhn, A.: Jan van Rillaer, der Stadtmaler von Löwen. Zeitschrift für Bildende Kunst. N. F. XXVI, 1915. p. 81 — 84. Mais on y rencontre aussi des exemples d'une composition plus indépendante : Dans le Calvaire de Berlin De Gérard David, peint dans les années 1520, la croix oblique se pousse à peine du milieu vers la droite. 17 C'est à juste titre qu'on peut faire entrer dans la ligne du développement l'oeuvre perdue de Grünewald, représentant la Plainte de Marie-Madeleine, qui n'est connue que par une copie. La croix du Christ, dans ce tableau, tourne à moitié le dos au spectateur, et c'est Marie-Madeleine qui devient le protagoniste de la scène. Parisét, F. G.: Autour de Grünewald. Gazette des Beaux-Arts. VI/VL 1031. p. 271. ; Z ü 1 c h, W. K. : Der historische Grünewald Mathis Gothardt- Neithardt, Munich, 1938. p. 228 — 231. Un dessin analogue, non indépendant de la composition de Grünewald, est celui du maître G Z, représentant le Calvaire, exécuté au début des années 1520. Parker, K. T. : Elsässische tlandzeichnungen des XV. und XVI. Jahrhunderts. Freiburg, 1928. p. 37 — 38. 18 Le fait que la croix du Christ, qui jusqu'ici s'est poussée sur le côté droit du champ pictural, passe sur le côté gauche, — tel qu'on le voit sur les gravures de 1505 et 1514 de Flans Baidung Grien, et sur le Calvaire de 1517, de Wolf Huber, ainsi que dans plusieurs autres compositions — n'a pas une importance particulière. Ni le fait que la disposition asymétrique des deux larrons complique l'effet spatial, ou que la direction oblique de la croix du Christ, disposée de nouveau au milieu, rappelle sa corrélation avec le type nouveau. Hollstein, F. W. : German enrgavings, etchings and wooducts. I. Amsterdam, 1954. p. 155; II. p. 81 et 82 ; B a 1 d a s s, L. : Albrecht Altdorfer két festménye a Szépművészeti Múzeumban (Deux tableaux d'Albert Altdorfer au Musée des Beaux-Arts). Az O. M. Szépművészeti Múzeum Evkönyvei. IL Budapest, 1919 — 1920. p. 30 — 34; Beth, I. : Hans Dürer und der Silberaltar in der Jagellonenkapelle zu Krakau. Jahrbuch der Königlichen Preussischen Kunstsammlungen. XXXI, 1910. p. 94 — 95.