Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 8. (Budapest, 1955)

KÁKOSY, LADISLAS: Les statuettes nouvelles de serviteurs égyptiennes du Musée des Beaux-Arts

ques. 5 Ces personnages portent pour la plupart de l'eau, et il est probable que notre statuette ait tenu elle aussi sur les deux extré­mités de la perche des pots servant à transporter l'eau, et qu'elle repré­sentait un ouvrier porteur d'eau. 6 5 Parmi ceux-ci, un idéogram­me figurant dans un des modes d'éc­riture du mot k3nj (jardinier) «=>rfj (Erman-Grapow: Wörterbuch der ägyptischen Sprache V. p. 107), représente un homme tenant sur l'é­paule une perche. Sur les deux ex­trémités de la perche sont accrochés des récipients, un sur chacune, ser­vant à transporter l'eau. (Les admo­nitions de Douauf indiquent elles aussi le grand rôle que jouait le trans­port de l'eau dans la vie quotidien­ne du jardinier égyptien. E r m a n, A. : Die Literatur der Aegypter. Leipzig, 1923. p. 103.) L'hiéroglyphe représentant le jardinier tient la perche dans une attitude anormale et trop fatigante des bras tendus de côté. Or, les lois de la représen­tation de l'art plan égyptien, diffé­rentes des nôtres, nous autorisent á supposer que ce signe hiéroglyphi­que, semblablement à la statuette de serviteur de notre collection, a voulu représenter une figure d'hom­me tendant son bras plié dans le coude. Ne savant pas représenter de face les deux bras tendus en avant, ils les ont présentés vus de côté. On rencontre fréquemment des phénomènes semblables dans les créations de l'art égyptien. Par exem­ple, sur une représentation trouvée dans le tombeau de Meir, la position des bras de l'homme portant des oies sur une perche, présente une attitűd anormale analogue à celle de l'hiéroglyphe k3nj. (K 1 e b s, L.: op. cit. Fig". 72.) 6 Les ouvriers égyptiens avaient employé la perche non seulement lors du transport de l'eau, mais aussi pour d'autres travaux. Par exemple, dans l'Ancien Empire, ils ont utilisé les perches longues, portées par plusieurs personnes, aussi pour le transport des poissons. (Kleb s, L. : Die Reliefs des Alten Reiches. Heidelberg, 1915. Fig. 63.) Les perches aux deux extrémités encochées étaient en usage aussi dans le Nouvel Empire ce dont témoigne par exemple une peinture se trouvant dans le tombeau de Nacht, représentant le transport de poissons qui pendaient sur une corde accrochée à une perche. (K 1 e b s, L. : Die Reliefs und Malereien des neuen Reiches. Heidelberg, 1934. Fig. 65.) La perche figurant sur la stèle de Noferkhaut, qui compte parmi les plus belles pièces du Musée des Beaux-Arts, sert de transporter des offrandes symbohques. (Oroszlán, Z.-D o b r o v i t s, A.: Az egyiptomi gyűjtemény. [La collection égyptienne.] Buda­pest, 1939. Pl. XI; Varga, E.-W e s s e t z k y, V.: Egyiptomi kiállítás. Vezető. [Guide de la collection égyptienne.] Budapest, 1955. Pl. VI.) 1. Statuette de serviteur. Porteur de toile. Budapest, Musée des Beaux-Arts. Szolgaszobor. Vászonvivő. Budapest, Szép­művészeti Múzeum.

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