Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 8. (Budapest, 1955)

GARAS, CLAIRE: Oeuvres inconnues de Maulbertsch au Musée des Beaux-Arts

tableaux d'autel d'Eichstätt, représentant également Sainte Walburga, « l'Adoration des Mages » (aujourd'hui à Carlsruhe, Mus.), signé de son nom et provenant de l'ancienne collection Pálffy, son pendant, la « Tradition des Clefs » (aujourd'hui à Troppau, Mus.), ainsi que le tableau d'autel représentant les « Rois Mages », conservé à l'église Saint Michel de Cluj-Kolozsvár. C'est peu après, au début des années 1750, qu'il a dû exécuter la « Sainte Famille » tableau conservé au Barockmuseum de Vienne, le « Saint Narcisse «, le « Saint Etienne » de Munich et 1* « Onction de David » du Musée de Nuremberg (fig. 36). 4 Ces tableaux, de même que le « Saint Paul » de Balassagyarmat présentent des particularités de style analogues en ce qu'ils ont d'essentiel, et montrent une évolu­tion artistique logique. L'espace s'élève fortement en profondeur, et, pour mettre en valeur les personnages principaux, le peintre emploie souvent l'ordonnance à escaliers (Kolozsvár, Carlsruhe, Troppau, Vienne, Munich, Budapest, Balassagyarmat, etc.). Presque partout c'est l'agencement diagonal qui se fait décidément valoir dans la composition du tableau : les personnages principaux sont mis en relief dans le plan central, et pour mieux rendre sensible la profondeur, le peintre dispose dans le premier plan des personnages vus de dos, représentés souvent dans un fort raccourci, servant de repoussoir, tels l'ange dans la «Sainte Famille» de Vienne, dans le «Saint Etienne» de Munich, le « David » de Nuremberg et le bourreau dans le tableau de Budapest. Les figures sont fort allongées, les têtes sont singulièrement petites (les figures de la Sainte Walburga, le Saint Narcisse, David, le roi mage nègre de Kolozsvár, etc.). Les divers types et personnages se ressemblent en général comme des frères. La tête de Saint Paul apôtre aux yeux enfoncés dans leur orbites, au nez fort et crochu, à la barbe hirsute, rappelle le père de Sainte Walburga du tableau d'Ulm, mais elle se rapproche aussi de la tête d'un des apôtres de la « Tradition des clefs » et à celle de Saint Narcisse. La petite tête ronde, les longues extrémités du jeune bourreau, ainsi que la musculature d'un modelé tendre évoquent le « David » de Nuremberg. Un trait particulier, caractéristique du groupe entier est que les têtes apparaissent d'ordi­naire dans un fort raccourci et dans une vue curieuse, parfois même en silhouette (L'apôtre Paul, Saint Narcisse, Lavid, les Rois Mages, etc.). La lumière venant d'en haut, effleurant les figures et éclairant le plus vivement le plan central du tableau, est elle aussi un trait commun de ces tableaux. Aussi l'arrière plan est-il presque partout identique, fond qui consiste en une somptueuse architecture romantique. La console servant de haut socle, visible sur le tableau d'autel de Kolozsvár représentant les Rois Mages, et le pilier cannelé figurent sur le tableau de Budapest également et nous retrouvons aussi dans les tableaux de jeunesse de Carlsruhe, de Troppau et de Munich l'ouverture du haut arc de triomphe qui clôt l'arrière plan. Finalement on retrouve le chardon figurant comme signature sur les oeuvres de jeunesse, dans le « David » de Nuremberg et dans les tableaux de Carlsruhe et de Troppau. Maul­bertsch avait longtemps et systématiquement utilisé cette signature parfois même accompagnée de son nom ou de ses initiales, comme par exemple sur la fresque du 4 C'est Otto Benesch qui fut le premier à attirer l'attention sur la „Tradition des clefs" et sur ,,l'Adoration des Mages." Benesch, O. : Zur österreichischen Barockkunst. Kirchenkunst. IV. 1932. p. 62. Le tableau d'autel de Kolozsvár représentant l'Adora­tion des Mages, mentionné déjà avant 1750, fut publié par Joseph Biró. B i r ó, J. : A kolozsvári Szt. Mihály templom barokk emlékei. (Les monuments baroques de l'église Saint Michel de Kolozsvár) Kolozsvár, 1932. p. 64. Les catalogues de Nuremberg et de Vienne datent le tableau de Nuremberg, représentant 1'« Onction de David» et la «Sainte Famille», de Vienne, des années 1750. Katalog der Gemälde des XVII« und XVIIIe Jahrhunderts im Germanischen Nationalmuseum von Nürnberg. Nuremberg, 1934. p. 43. N° 1183. H a b e r d i t z 1, F. M. : Das Barockmuseum im unteren Belve­dere. Vienne, 1934. p. 17. N° 33.

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