Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 8. (Budapest, 1955)
KÖRNER ÉVA: A Grafikai Osztály LXXXVIII. kiállítása. Új szerzemények II.
Les monuments de l'Italie du Nord, ainsi que la lunette de Salsbourg — bien qu'ils ne puissent être considérés comme ses modèles immédiats — marquent clairement la source dans laquelle le maître de Szentkirály a pu puiser une inspiration pour son travail. 11 est absolument certain qu'il ait vu des oeuvres semblables à celles que nous venons de mentionner, et directement ou indirectement il a dû connaître les résultats de la sculpture lombarde. Il est aussi possible qu'il ait pu étudier directement, lors d'un voyage en Italie, les monuments du pays et en cours de route, même le relief de Salsbourg. L'on pourrait par contre s'imaginer qu'il fut en apprentissage chez les tailleurs de pierre lombards, actifs en Hongrie. L'influence lombarde s'est maintefois manifestée dans notre sculpture de l'époque arpadienne. 22 A la fin du XII e siècle sont apparus sur la Porta Speciosa d'Esztergom, non seulement des lions gardes-portes de type lombard, mais aussi les figures accroupies servant de soutiencolonne. Nous connaissons dans la seconde moitié du XIII e siècle deux lapicides lombards nommément Albert et Pierre 23 qui ont sculpté le sarcophage en marbre rouge de Sainte Marguerite de Hongrie (-f 1271), et ce n'est, certes, pas eux qui furent les seuls tailleurs de pierres lombards au temps de l'essor artistique qui suivit l'invasion des Tartares. Le maître de Szentkirály a eu nombreuses occasions de connaître les conquêtes de la sculpture lombarde, 24 même de voir éventuellement des monuments qui lui servirent de modèle directe. A côté de l'influence lombarde, l'art français a laissé lui aussi quelques traces sur cette oeuvre. Le fichu à la française, le chaperon, a eu sa vogue en Prance au temps de Saint Louis (1226—1270) et fut connu plus tard, dans les autres pays également. Il est encore plus important que la ligne ambiguée des plis sur l'aile du manteau du Christ, montant obliquement au genou gauche, se retrouve dans la même manière régulière sur les monuments français. 25 La sculpture linéaire de la chevelure du donateur, se terminant en boucles volutées, est elle aussi à la française. 26 2- Balogh, Hélène: Adatok az olasz-románkori szobrászat magyarországi hatásához (Contributions à l'influence de la sculpture italienne à l'époque romane en Hongrie). Arch. Ért. U. F. XLVI. 1932—33. p. 100-115.; Gerevich: op. cit. p. 129—132, 168—173, 178—179, etc.; D e r c s é n y i, D. : Az esztergomi Porta Speciosa (La Porta Speciosa d'Esztergom). Regnum. VI. 1944—1946. p. 71 — 72, 92. Un des monuments des plus importants de l'influence italo-lombarde est le lion du portail d'Esztergom. En rapport avec celui-ci, son analogie mentionnée dans le Arch. Értesítő (N. S. XLVI. 1932—1933. p. 113—115.) le thrône episcopal du dôme de Parme a été exécuté selon Francovich, vers 1180. (Francovich: op. cit. p. 165.) La nouvelle datation convaincante a supprimé les obstacles chronologiques de l'influence supposée d'Antelami. 23 La Légende de Sainte Marguerite de Hongrie en langue hongroise (traduction de l'ancien texte latin) publiée dans la copie de 1510 de la religieuse dominicaine Lea Ráskai : Nyelvemléktár. VIII. Budapest, 1879. p. 37. — D'après les recherches récentes, la légende en langue latine a été écrite entre 1276 et 1300, tandis que celle en langue hongroise, entre 1300 et 1320. (cf. M e z e y, L. : Irodalmi anyanyelvűségünk kezdetei az Árpádkor végén. [Les débuts de notre littérature en langue hongroise à la fin de l'époque arpadienne.] Budapest, 1955. p. 69.) 24 L'influence italienne se manifeste dans notre littérature de langue latine du XIII e siècle également. (Cf. Horváth, J. j u n. : Árpád-kori latinnyelvű irodalmunk stüusproblémái. [Les problèmes du style de notre littérature de langue latine à l'époque arpadienne]. Budapest, 1954. p. 33.) 25 Burger: op. cit. p. 31 — 32. (Chartres, Bourges). Cf. en outre : Chartres (Aubert: Pl. 8, 13, 14.) ; Le Mans (Aübert: Pl. 24.) ; Bourges (Aubert: pl ; 27.) Angers (Aubert: Pl. 31.) ; Saint-Loup-de-Naud (Aubert: Pl. 35.) ; Mantes (Aubert: Pl. 60.). 26 Paris, Notre-Dame, clef de voûte, seconde moitié du XII e siècle (Aubert, M.— B e a u 1 i e u, M. : Sculptures du Moyen Age. Paris, 1948. Fig. 48.); Ghâlons-sur-Marne, Notre-Dame-cn-Vaux, frise, troisième quart du XII e siècle (Aubert-Beaulieu : fig. 57.).