Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 7. (Budapest, 1955)

BALOGH, YOLANDE: Sur des statues de l'époque Arpadienne. I. Tete de pierre retirée du Danube

3 Les analogies énumérées dans les notes suivantes ne peuvent, naturellement, de loin être complètes. Je n'ai le moyen d'énumérer que celles qui étaient accessibles dans les bibliothèques de Budapest. L'examen des analogies était d'autant plus difficile que la plupart des reproductions figurant dans les diverses publications ne se prêtent pas à l'observation des petites formes de détails. 3 Sur le globe de l'oeil on voit des cassures, or l'usure ne permet pas de constater si elles étaient les marques de la pupille ou bien des détériorations postérieures. 4 Évangiliaire de Cutbrecht. VIII e siècle. Vienne, Bibliothèque Nationale. Cod. lat. 1224. (H e r­mann, LH.: Die frühmittelalterlichen Handschriften des Abendlandes. Leipzig, 1923. Pl. XVII. — Die illuminierten Handschriften der Nationalbibliothek in Wien. T.I.); Évangiliaire de Gudohinus. VIII e siècle. Autun, Bibl. Municipale. (Hauttmann, M. : Die Kunst des frühen Mittelalters. Berlin, 1929. PI. 274.); Évangiliaire. VIII e siècle. Trier. Domschatz 61. (Zimmer­mann, H. : Vorkarolingische Miniaturen. Berlin, 1916. IV. PI. 264.); S. Gregorius Na^ian^enus: Opera. XI e siècle, Bruxelles, Bibliothèque Royale. Ms. II. 2570. (Gaspar C. - L y n a , Fr. : Les principaux manuscrits à peintures de la Bibliothèque Royale de Belgique. Paris, 1937. Pl. XL); S. Augustinus: Opera. Vers 1100. Bruxelles, Bibl. Royale. Ms. 10791. (Gaspar-Lyna: op. cit. Pl. XIII. a.) le regard pénétrant dans le loin­tain illuminent pour ainsi dire le visage qui est encadré de cheveux pris dans un système linéaire cal­ligraphique. Un style d'une sim­plicité monumentale, et malgré cela d'une noblesse recherché, ainsi qu'une grande force expres­sive émanant à travers les for­mes à peine marquées: ce sont les traits qui caractérisent cette tête. Derrière ce grand style se récèlent évidemment un talent eminent et un haut degré de l'art sculptural. La tête ne provient dans aucun cas de l'époque décadente de la sculp­ture antique, mais au contraire, elle date du temps de l'évolution de la sculpture médiévale. Deux détails de la tête nous permettent d'essayer d'identifier son époque et son style: 2 l'un est le modelé des yeux et l'autre celui des cheveux. Le modelé des yeux cernés d'un double contour en relief et le globe de l'oeil plat qui a dû être ranimé par la pupille 3 marquée par un contour léger, montrent l'influence de la peinture et de l'enluminure. C'est sur des enluminures du haut moyen âge (VIII e et IX e siècles) que nous recontrons de tels yeux, 4 consistant en un contour unique mais d'un tracé expressif, et de pupilles. Dans la transposition sculpturale le contour s'est redoublé. Cette manière abstraite et particulière de modeler les yeux survit dans la sculpture européenne du VIII e siècle jusqu'au milieu du 8. Maître hongrois, milieu du XII e siècle: Tête de jeune homme. Magyarországi mester, XII. század közepe : Ifjúfej.

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