Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 6. (Budapest, 1954)

RADOCSAY, DENIS: L'autel de la Vierge de Felka-Velká

Divald non plus. Hugues Kenczler, en 1913, a signalé le fort mauvais état de conservation du retable de Felka, lequel était «jeté dans un coin caché de l'église». 13 La parenté entre les deux retables et leurs antécédants permet­tent de supposer avec une grande probabilité que c'est entre 1906 et 1913 que l'autel de Felka fut démonté et placé à l'écart. 14 L'autel hors d'usage a passé, par une voie pour le moment inconnue, entre 1913 et 1928 au musée d'Esztergom où il fut considéré d'après des informations erronées, comme provenant de Nagyszalók. Ainsi le problème des deux autels de la Vierge de Nagyszalók, contemporains, oeuvres de même maître, de dimension, de construction et d'iconographie identiques, vient d'être résolu, et le retable de la Vierge de Felka, considéré jusqu'ici comme perdu, vient d'être re­trouvé. Il convient de signaler qu'on a essayé d'identifier le retable de Felka déjà antérieurement. En parlant de l'activité du maître de ce groupe, Nico­las Csánky a pensé pouvoir établir son époque d'après la date 1483, lisible sur le retable de Felka. 15 Il n'a pas motivé en détails sa supposition, or les données mentionnées ci-dessus ayant évidemment échappées à son attention, il a attribué de manière erronée l'autel d'Esztergom à Nagyszalók et celui du Musée des Beaux-Arts à Felka. Il n'a pas prêté attention au fait que c'est justement la date de 1483 qui prouve que le retable du Musée des Beaux-Arts provenit de Nagyszalók, et que les conclusions tirées de ce fait attestent que le retable contesté, conservé à Esztergom avait jadis décoré l'église de Felka. Nous signalerons finalement que la première identification erronée du retable d'Esztergom peut être attribuée non seulement aux concordances des formes, de la composition et du style, mais aussi au fait que la distance entre Felka et Nagyszalók est en tout de 5 km. La collection d'Esztergom ne possédant pas un livre d'inventaire tenu à jour, c'est éventuellement la mémoire incertaine du chroniqueur qui a dû confondre les deux noms de lieux. Pour terminer, il convient de brièvement résumer tout ce que nous sa­vons sur le maître des deux groupes de retables. Bien que Divald n'ait rat­taché ces monuments que d'après leur composition, c'est toujours lui qui a fourni les premières indications permettant d'esquisser l'oeuvre de ce peintre. Tvan Fenyő et Etienne Genthon, dans leur article, ont omis de la série de Divald les retables inconnus de Farkasfalva (Farkasovce), Felka (Velká), Szepeshely (Spisská Kapitula), Busóc (Busovce), Felsőerdőfalva (Stará Lesná) et Leibic (L'ubica), sans doute ignorés par eux, et ont rattaché aux reta­bles ainsi restés ceux de Malompatak (Milbach), Szepesszombat (Spisská So­bota), Nagylomnic (Lomnica) et Nagyszalók (Velky Slavkov), le maître-au­tel de Szmrecsány (Smresany), le retable consacré à Sainte Catherine de Lőcse (Levoca) et le «second» retable de Nagyszalók qui selon notre argumenta­tion, est celui de Felka, mentionné aussi par Divald. Ils ont dénommé le 13 Rapport de l'assistant Hugues Kenczler sur son voyage d'étude en Haute Hongrie . . . Rapport sur l'état du Musée National Hongrois en 1912. Budapest, 1913. p. 272. 14 Divald, dans ses comptes rendus, note volontiers ses observations sur l'état de con­servation des divers monuments. Vu que dans son livre sur le comitat de Szepes il n'ajoute rien à la description de l'autel de Felka, il est fort probable qu'il ait vu en 1903 l'autel en service dans son état intact. "Csánky, M. : op. cit. p. 44.

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