Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 5. (Budapest, 1954)

FENYŐ, IVAN: Un dessin et quelques tableaux de Cranach au Musée des Beaux-Arts

taire terrien, amateur des arts, et qui se maria en 1611. 11 U est donc très pro­bable que le comte reçut le dessin comme cadeau de noces. La famille Bokel­mann demeurant à Soest dès le XIV 0 siècle, il se peut qu'un membre de la famille ait fait la commande de ce dessin qui fut transmis en héritage de père en fils jusqu'au XVII e siècle, époque où le comte de Solms s'en fît possesseur et le classa dans sa collection. 12 THÉRÈSE GERSZI UN DESSIN, ET QUELQUES TABLEAUX DE CRANACH AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS L'exposition commemorative Lucas Cranach, organisée l'automne dernier au Musée des Beaux-Arts, a beaucoup gagné en importance par la présen­tation d'une précieuse oeuvre de jeunesse de ce maître, peinture jusqu'ici inconnue, représentant le «Martyre de Sainte Catherine». Cette exposition s'est révélée — sous d'autres rapports aussi — très riche d'enseignement. Quelques constatations et appréciations concernant la riche collection des oeuvres de Cranach du Musée des Beaux-Arts demandent, d'après les en­seignements gagnées, à être modifiées. Nos remarques de ci-dessous concernent en premier lieu un dessin et quelques tableaux de Cranach conservés dans notre musée. Dans la collection du Cabinet des Estampes du Musée des Beaux-Arts l'art de Cranach n'était représenté que par un seul dessin provenant de son atelier. Le dessin à la plume exécuté sur papier, sur fond gris-brunâtre à l'encre de Chine et rehaussé de blanc, représente Saint Georges 1 (fig. 24). Joseph Meder, dans sa publication l'avait attribué à l'atelier de Cranach 2 et cette attribution fut adoptée par Mme Edith Hoffmann avec la prudence et la modestie du vrai savant. 3 Or, la confrontation de ce dessin avec d'autres dessins de Cranach nous a permis de conclure que la feuille de qualité exquise, non seulement elle provenait de la main du maître, mais qu'elle était un des rares dessins fort intéressants du début de sa carrière. 4 Quant à sa valeur artistique il est important de noter que nous devons le considérer, tant d'après sa composition que d'après son style, comme une esquisse faite en vue de la gravure sur bois représentant Saint-Georges et datée 1506, dessin de 11 Graf zu Solms-Rödelheim, O. : Friedrich Graf zu Solms-Laubach, erster regierender Graf zu Rödelheim (1574—1635). Ein Zeit- und Lebensbild aus der Periode der deutschen Religionskämpfe. Berlin, 1888. I.) Je ne pus me procurer cette étude ; ses données me furent cependant communiquées par une lettre de l'Université Humboldt que je tiens à remercier en ce lieu de son précieux concours. 12 J'exprime ici ma profonde gratitude à la direction des Archives de Soest d'avoir bien voulu me communiquer par lettre des renseignements relatifs à la famille Bokelmann. 1 De la collection Esterházy. E. 17.39. 213x98 mm. Exposition commemorative Lucas. Cranach. Budapest, 1953. N° 11 du catalogue. 2 M e d e r, J. : Handzeichnungen alter Meister aus der Albertina und anderen Sammlun­gen. Vienne, 1896. T. VIL N° 723. 3 H off mann, E. : Német rajzok (Dessins allemands), 1400—1650. L'exposition du Cabinet des Estampes du Musée des Beaux-Arts. 1931. N° 98. 4 Pour la chronologie des dessins de Cranach nous nous sommes fondés en premier lieu. sur le catalogue de l'exposition Cranach à Berlin en 1937.

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