Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 4. (Budapest, 1949)
JEAN GEORGES SZILÁGYI: Un nouveau vase du peintre de Majewski
richement décoré ; son cou est orné d'un collier et elle porte une coiffe ne laissant voir que quelques mèches sur le front, sur les tempes et sur le sommet de la tête. Sur la panse B (fig. 3) la figure principale est un guerrier galopant vers la gauche, il est enveloppé d'un manteau et armé de la lance. Devant lui s'avance une figure de femme vêtue d'un long chiton, orné de motifs effacés, et dont la bordure inférieure est également ornée d'une frise de «chiens courants» ; elle porte une coiffe semblable à celui de la Niké, et porte elle aussi un collier. Sous les deux anses on voit des motifs décoratifs identiques (fig. 4): une «lyre-palmette» sur un haut socle en forme d'autel (ornée sur un côté de lignes horizontales), et de part et d'autres des rinceaux sans feuilles spirales en forme de S ; des pieds de ceuxi-ci partent deux rinceaux latéraux spirales, avec des fleurs sans tiges, rencontrées fréquemment sur les vases de l'Italie Méridionale. La forme plate et stylisée des fleurs, tout en témoignant une connaissance de la représentation perspectivique, montre l'effort, rencontré au IV siècle, de «sauver du moins la surface réservée à l'ornement d'être dissout par les trois dimensions». 11 Entre la palmettc et la tige de la «lyre» il y a un vide gênant, phénomène fort rare dans la peinture de vases de l'Italie Méridionale, qui pour les raisons mentionnées ci-dessus, tend toujour à remplir tout espace vide au-dessous des anses. Les scènes sont limitées en haut par une branche de laurier parcourant le rebord extérieur et interrompue au-dessus des anses ; entre les feuilles on voit des groupes de 3 ou 4 points d'un dessin négligé. Sur le rebord intérieur, ainsi que sur la partie supérieure du pied profilé et sur son bas saillant on voit une bande réservée dans la couleur de l'argile, de même sous les scènes des panses une large bande réservée parcourt le vase, partagée par une ligne noire. Le peintre ne s'est pas servi de lignes en relief. L'appartenance du vase à l'atelier du peintre de Majewski se manifeste le plus clairement dans la figure du cavalier qui est parfaitement identique à 4. Vase du peintre de Majewski. Budapest, Musée des Beaux-Arts A Majewski-festő vázája. Budapest, Szépművészeti Múzeum. "Jacobsthal, P. : Ornamente griechischer Vasen (Berlin, 1926) p. 204.
