Balogh Jolán szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 3. (Budapest, 1949 )

Haeffner, Emile: Une nouvelle statuette de serviteur du Musée Hongrois des Beaux-Arts

que les fresques raides des tombeaux, exécutées d'après les règles traditionelles. Ces statuettes ne représentent point des symboles mystiques, ni des dieux ou des héros glorifiés ; leur devoir est simplement de rendre la vie réelle ; en conséquant elles sont moins liées par le canon indispensable aux autres représentations. Bien que nous ne connaissions en tout qu'une ou deux pièces que nous puissions considérer comme parfaitement libérées des règles traditionelles, leurs poses plus variées, leurs gestes plus libres, leur mimique et leur peinture toujours réaliste, les rapprochent de la vie, et, pour ainsi dire la leur insuffle. C'est par sa valeur artistique et non seulement du point de vue de l'histoire de la civilisation, que cette statuette en bois, mutilée et fort abimée, entrée récem­ment par voie de donation en la possession du Musée, nous est tellement précieuse. La statuette haute de 13-2 cm, malgré son état endommagé, témoigne vive­ment de la manière d'interpréter la nature, propre à son créateur. Contrairement aux œuvres ébauchées, sculptées grossièrement, qui ne sont parfois tout au plus que des bricolages, notre statuette est exécutée soigneusement, nous pourrions même dire, artistiquement. Elle représente un homme à perruque ou aux cheveux coupés horizontalement sur la nuque. Les bras, originellement fixés au corps par des tenons en bois, manquent, de même que les tenons, sauf un tout petit fragment du tenon du bras gauche. La perruque noire (ou bien les cheveux) qui cachait complètement les oreilles, est à maints endroits fort abimée. Sur la partie postérieure de la tête se trouve un creux provenant probablement d'une contusion. Le visage de la statuette est fort endommagé. Son nez manque, seule la nais­sance en est perceptible. A cet endroit, comme sur les deux joues, surtout sur la joue gauche, ainsi que sur le menton, les traces d'une forte éraflure sont visibles. Des yeux, peints en noir sur la couleur fondamentale rcuge-brunâtre du visage, il manque le blanc, qui est remplacée dans le ccntour des yeux par la couleur de fond. A l'exception de la petite tache blanche visible dans le coin de l'œil gauche — qui peut cependant être de la poussière, du moisi ou bien un grain de chaux — tous les indices prouvent que le blanc de l'œil n'a jamais été peint ; les pupilles elles­mêmes n'étaient marquées que par deux petits points noirs à peine perceptibles. Or plusieurs signes témoignent du fait que le visage était originellement soi­gneusement modelé : ainsi, les orbites creusées de part et d'autre de la racine du nez, les pommettes (bien que fort éraflés), la bouche un peu gonflé (de même éraflé), et surtout le menton bien modelé. La tête repose sur un cou vigoureux et musculeux dont la partie inférieure est aussi joliment modelée. L'exécution du corps, de couleur rouge-brunâtre, est déjà moins détaillée, mais son caractère d'ébauche nous parait plutôt provenir d'une simplification des formes. La peinture est en plusieurs endroits écaillée. Une ligne profonde sur le dos de la statuette indique la colonne vertébrale ; cependant elle est, par rapport aux autres détails, sculptée assez grossièrement. L'épaule droite est un peu plus haute que la gauche, ce qui nous aide à reconstituer vaguement la position originelle des bras manquants. Il est possible, même probable, que pareillement à notre sta­tuette que nous avons déjà décrite, celle-ci avait le bras droit en l'air. 2 Les hanches sont bien modelées, mais contrairement aux proportions justes, par ailleurs, de la statue, cette partie est un peu trop longue. La proportion injuste est encore accentuée par le fait que cette partie qui indiquait le tablier habituel des égyptiens, est peinte en blanc (ou pour mieux dire, était peinte en blanc). Cette peinture est aujourdhui presque entièrement écaillée et n'est clairement visible que sur les hanches, à la limite des deux couleurs. Les jambes de la statuette manquent de même jusqu'à la racine des cuisses. Cependant, comme sur la partie inférieure de la statuette aucune trace de 2 A. Dobrovtis: Une statuette de serviteur égyptien au Musée des Beaux-Arts. Bulletin du Musée Hongrois des Beaux Arts No. 1. Mai 1947. S

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