Balogh Jolán szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 2. (Budapest, 1948)
Pigler, André: Le portrait de Jean Asselyn par Frans Hals
dépôt du Musée des Beaux-Arts sous quelques autres rapports nécessitent encore des études et des recherches ultérieures. 6 Les faits et les connexions susmentionnés peuvent en tout cas être des contributions à l'histoire de l'origine de l'ancienne galerie de tableaux et la remise à jour de l'une ou l'autre des peintures sombrées dans l'oubli peut enrichir sa collection en voie de rétablissement. Qam8 LE PORTRAIT DE JAN ASSELYN PAR FRANS HALS Ce furent des journées décisives pour le Musée des Beaux-Arts que celles du 22 décembre 1946 au 7 janvier de l'année suivante. Au cours de la réception des oeuvres d'art rapportées de Munich il apparut en effet de plus en plus clairement que les collections de la Galerie des Maîtres Anciens n'ont pas trop souffertes des vicissitudes sans exemple de ces dernières années et il a pu être établi finalement avec satisfaction qu'avec le retour dans son enceinte de plus de trois cents tableaux, le Musée a regagné la place de choix qu'il occupait dans le rang des collections publiques européennes. En même temps eut lieu la réception d'une partie de la collection graphique. Peintures et oeuvres graphiques d'une célébrité mondiale, anciennes et intimes connaissances examinées et pesées maintes fois du point de vue de leur importance artistique et historique! Qui aurait cru que nous allions pouvoir enrichir nos connaissances avec l'établissement de faits nouveaux et essentiels au sujet de l'une ou de l'autre juste dans les heures mouvementées du revoir? Au cours d'une telle matinée fut déballé de sa caisse l'admirable portrait de Frans Hals représentant un homme au chapeau et le lendemain, parmi les eaux-fortes de Rembrandt, l'estampe représentant Jan Asselyn (B. 277). Peut-être l'atmosphère crée par cette rencontre si longtemps attendue contribua-t-elle à l'accroissement du rayonnement de la vivacité du tableau précité en le faisant pénétrer jusqu'au plus profond de l'âme du spectacteur: son effet magnétique vibrait encore lorsqu'à la suite de nombreuses oeuvres d'art l'estampe de Rembrandt nous tomba sous les yeux. C'est alors que la pensée d'une connexion entre la peinture et l'eau-forte traversa comme un éclair l'esprit de l'auteur de ces lignes ou plus exactement la pensée de l'identité des deux personnages figurés. Ce pressentiment se transforma bientôt en certitude. Au cours d'une étude plus minutieuse il apparut en effet qu'aucune donnée chronologique ne s'opposait à l'identification et que les circonstances extérieures plaidaient plutôt en sa faveur. Jan Asselyn est né en 1610. En 1641 il vint à Rome où il travailla pendant près de quatre ans. Soit dit en passant que les souvenirs de cette période se retrouvent constamment dans ses paysages ultérieurs pour lesquels il utilise presque exclusivement des motifs italiens. Par suite d'une déformation de sa main ou plutôt d'une contraction de ses doigts on lui donna au ,,Bent" de Rome le surnom de „Fvrabbetje". Au cours de son retour il se maria en 1645 à Lyon où il épousa une flamande; dès lors jusqu'à sa mort survenue en 1652 il travailla principalement à Amsterdam. On situe aux environs de 1647 la date de l'exécution de son portrait par Rembrandt. Quant à la peinture de Hais on la faisait dater, par suite de ses propriétés stylistiques, des premières années de la seconde moitié du XVII e siècle et il est incontestable que le personnage du tableau donne l'impression d'être un peu plus âgé que l'Asselyn de l'eau-forte. 5 Entre les tableaux transférés du palais du président de la Chambre Royale au Musée .National des Beaux-Arts il y en a quelques uns qui proviennent de la galerie impériale sans avoir appartenu à la collection de Léopold-Guillaume (Peintre vénitien: La femme adultère devant le Christ, peintre inconnu: Petit Jésus avec saint Jean-Baptiste etc. Tous les deux figurent dans le Prodromus). Le signe caractéristique commun aux tableaux provenant de Vienne est un numéro à l'huile blanche en bas à droite.