Balogh Jolán szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 2. (Budapest, 1948)

Balogh, Yolande: Titien et Marie de Hongrie

on a publié les exemplaires du Musée des Arts Décoratifs de Paris et du Château d'Ambras.

4 Nous présentons ici une autre réplique qui se trouvait en 1929 dans une collection privée de Londres (A. Rothfield). Cet exemplaire donne la meilleure idée de la composition du tableau original. Sur son sombre fond neutre, la figure debout de la reine, vêtue de noir, se détache d'une façon beaucoup plus monumentale que dans les deux autres copies où le regard du spectateur se perd dans les divers fonds de paysage. La figure elle-même vue jusqu'aux genoux est plus complète que celles où la représentation est coupée sous les bras; la dimension verticale plus accentuée par ce fait en augmente sensiblement l'effet. Dans le dessin de l'écharpe, tombant longuement sur les côtés, le copiste a pu rendre plus sensiblemant les jeux de lumière et des couleurs de la soie propres à Titien. Les admirables mains pleines d'expression sont également mieux mises en valeur dans cette copie, où les manches de la robe sont ornées d'une simple broderie d'or, que dans les deux autres où l'on voit une mesquine garniture de dentelles. La toile perdue, exécutée entre 1548 et 1551, a dû être un chef d'oeuvre de la peinture portraitiste du maître. Il est compréhensible qu'on l'a souvent copiée et imitée.

5 L'inventaire de la succession de Madrid

6 du roi d'Espagne Philippe II (1598—1007) cite un portrait de Louis II dont la reconstrution est déjà beaucoup plus difficile. Mais nous ne nous trompons peut-être pas en reconnaissant une copie en buste du tableau brûlé dans le portrait de Louis II transféré en 1933 de l'ancienne collection recherchée. Mais les études de Suida (1934) et de Glück (1934) parurent avant que j'ai pu publier mes constatations et j'abandonnai alors l'idée de cette communication. Mais comme, à mon avis, c'est justement le tableau de Londres qui rend le plus fidèlement la composition du portrait disparu je crois qu'il n'est pas superflu d'en donner un compterendu. 4 W. Suida : Xew light on Titian's portraits. The Burlington Magazine. 1934, p. 277 — 278; G. Glück : Bildnisse aus dem Hause Habsburg. II. Königin Maria von Ungarn. Jahrbuch der Kunsth. Sammlungen in Wien. N. F. VIII. 1934, p. 192—196. 5 Copies et variantes (Entre parenthèses le lieu de la publication. Abbreviations: Suida = Suida : Art. cit.; Glück = Glück : Art. cit.; Ortvay = T. Ortvay : Mária, II. Lajos király neje [Marie, épouse du roi Louis II], Budapest, 1914.) a) Copies jusqu'aux genoux: Londres, collection privée (bois, 90 x X 75 cm environ); Paris Musée des Arts Décoratifs (Suida, p. 273); Château d'Ambras (Glück, p. 194); Versailles, Galerie Historique. b) Copies de la tête: Peinture de la galerie de portraits d'Ambras de Ferdinand de Tyrol — Vienne, Kunsth. Museum (Suida, p. 276, Ortvay, p. 200); Peinture — Amsterdam, Rijkmuseum (Glück, p. 195); Médaille (Ortvay, p. 443); gravure avec un cadre intérieur oval et une inscription française — Vienne, Fideicommissbibliothek. (Ortvay, p. 297); eau-forte en forme de médaillon avec eme inscription latine (Ortvay, p. 329). c) Variantes exécutées avec l'utilisation du type titianesque: buste d'un maître néerlandais (position différente des mains) — Budapest, Musée des Beaux-Arts (Glück, p. 187); Buste de Pierre de Jode, gra

veire (position différente des mains) — Vienne, Fideicommissbibliothek et Buda pest, Meisée Historique Hongrois. Galerie Historique (Ortvay, p. 381); [Détail de la gravure de Jode représentant la tête: gravure avec une inscription latine — Vienne, Fideicommissbibliothek (Ortvay, p. 386); copie en contre partie de la gravure de Jode par Martin van Emden, gravure — au même lieu (Ortvay, p. 337)] ; Buste d'un maître inconnu (changements dans la position des mains et dans les vêtements), gravure sur bois de 1559 — Galerie Historique (Ortvay, p. 273); Buste de Jan Vermeyen (en contre partie, position différente des mains) — Berlin, commerce d'art (Glück, p. 179); Buste d'un peintre néerlandais (en contre partie, position eiifférente des mains) — Londres, commerce d'art (Glück, p. 185); Buste du maître de la Légende de Marie-Madelaine (en contre partie, position différente des mains) — Londres, commerce d'art (Glück, p. 187); Buste de Frans Huys (en contre partie, changements dans la position des mains et dans les vêtements), graveire — Vienne, Fideicommissbibliothek et Budapest, Galerie Historique (Glück, p. 190). Nous devons encore mentionner la statue debout de Leone Leoni (Madrid, Prado) exécutée également sous l'influence de la peinture de Titien. 6 Jahrbuch der Kunsth. Sammlungen des Allerh. Kaiserhauses. XIX, 1898, II« partie, p. CXXVIII, Reg 9705, No. 1316.