Balogh Jolán szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 2. (Budapest, 1948)

É. G. (Étienne Genthon): Compte rendu du l'état de l'activité du Musée des Beaux-Arts (1945—1947)

ployait ce même procédé pour ses dessins. ^Autrefois il traçait un contour à la piume, puis il ajoutait avec le pinceau des noirs et des blancs. Depuis il a utilisé le crayon sur lequel il a étendu des teintes de couleur chair. Il arrive qu'un corps tout entier soit sorti d'une ligne unique lancée d'un seul jet. Ce ne sont plus des lignes, ce n'est plus de la couleur: c'est du mouvement, c'est de la vie." Ici il ne s'agit donc pas de symboliser des mouvements intérieurs mais de fixer et de représenter l'essence d'une impression externe. Plus tard par contre, lors de l'exécution de l'Éternelle Idole, l'artiste trouva cette représentation apte à exprimer sa pensée intérieure et il la reprend sans aucune modification ni transformation pour ainsi dire en l'assimilant à la forme définitive de la statue. Voilà donc deux esquisses aux rapports différents à l'oeuvre terminée, ayant trouvé sa solution et deux voies, deux cours divergents du processus de la création. Marie Aggházy. COMPTE RENDU DE L'ÉTAT ET DE L'ACTIVITÉ DU MUSÉE DES BEAUX.ARTS (1945-1947) Les bombardements aériens et les combats qui se sont déroulés lors du siège de Budapest, ont mis l'édifice du musée durement à l'épreuve. Le toit vitré qui en recouvrait l'ensemble a été arraché, tous les carreaux ont été brisés et la toiture de l'un de ses principaux escaliers s'est effondrée. Depuis lors, grâce aux rapides mesures prises par Jules Ortutay, le ministre de l'instruction publique, le toit de verre de 5000 m 2 a été reconstruit, la grande partie des vitres brisées a été remplacée et maintenant on peut déjà procéder à la réparation des salles d'exposition du premier étage. Pour le moment quatre salles du rez-de-chaussée sont disponibles pour les exposi­tions. Le chauffage central ne fonctionne pas encore et ainsi elles ne sont accessibles au grand public que du mois de mars au mois de novembre. Notre première exposition, ouverte au printemps 1946, a présenté les acquisitions de l'année précédente. Grâce à l'appui efficace d'Emeric Oltványi, ministre des finances à cette époque, le musée a pu se procurer une série de tableaux de grande valeur: un beau tableau d'autel d'Adriaen Isenbrant avec ses deux volets, parfaisant excellemment notre collection hoUandaise, une magnifique tête d'apôtre de Greco, un portrait de jeune fille de Renoir et la toile de Claude Monet intitulée ,,Barques". L'art souriant de Renoir n'était pas encore représenté au musée jusqu'à présent tandis que les Barques", complètent heureusement nos deux tableaux de Monet d'une époque différente. En même temps fut présenté le legs de l'inoubliable directeur général du musée, Alexis Petrovics, comprenant en outre d'admirables tableaux hongrois (Munkácsy, Rippl­Rónai) une précieuse oeuvre de Gaudenzio Ferrari et une de Girolamo de Santacroce. Parmi les oeuvres acquises depuis lors, deux sont à souligner: Madame Eleonore Andrássy légua au musée un paysage de foret brossé largement par Courbet tandis que nous réussîmes à nous procurer par voie d'échange une figure en bois de grandeur naturelle datant de 1430 environ, représentant sainte Dorothée et qui est peut-être le chef d'oeuvre de la sculpture d'autel médiévale hongroise. Le ministère de l'instruc­tion publique a soutenu le musée par l'achat d'objets d'art modernes hongrois: entre autres, une belle coUection de dessins de la toute dernière génération. Au cours de la même année nous avons présenté 115 objets d'art sous le titre ,,Maîtres anciens en possession de particuliers hongrois". Cette exposition dont le but était de stimuler l'activité des collectionneurs et son beau catalogue illustré obtin­rent un grand succès. Notre troisième exposition englobant les perles de nôtre Musée rapportés en Hongrie, fut organisée au printemps de 1947. Grâce aiix autorités améri-

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