Hedvig Győry: Mélanges offerts a Edith Varga „Le lotus qui sort de terre” (Bulletin du Musée Hongrois des Beaux-Arts Supplément 1. Budapest, 2001)

HERMAN DE MEULENAERE: Le surnom égyptien a la Basse Époque (Deuxieme série d'Addenda et Corrigenda)

av. J.-C: Pachertaihet dont le "beau nom" est Padineith, et Padineith dont le "beau nom" est Pachertaihet (cités ci-après comme Pachertaihet/Padineith et Padineith/ Pachertaihet). D'après le tableau généalogique de leur famille qu'elle a soigneuse­ment reconstituée, l'un serait le grand-père de l'autre et tous les deux seraient issus d'un nommé Horiraâ. On ne connaîtrait pas le nom de la mère de l'aîné mais celle du petit-fils s'appellerait Neithiyty, désignée aussi sous le nom Tacheritentakery. La même observation vaut pour leurs conjointes: l'aîné aurait épousé une dame Bastetirdis, le second une dame dont le nom n'a pas été retrouvé sur les documents qui le concernent. 25 A cela s'ajoute que le tombeau ne renfermait que deux sar­cophages en piene, ceux de Horiraâ, le fils de Pachertaihet/Padineith, et de Padineith/Pachertaihet. Aucun argument autre que leurs noms a amené Edda Bresciani à distinguer deux vizirs. Il est toutefois remarquable que ce sont les mêmes noms qui apparaissent chez les deux: le "beau nom" de l'aîné serait devenu le premier nom du second qui, de son côté, aurait empmnté son "beau nom" au premier nom de son ancêtre. En outre, les titres que Pachertaihet/Padineith porte sur le sarcophage de son fils Horiraâ cores­pondent dans leur ensemble merveilleusement avec ceux de Padineith/Pachertaihet sur le sarcophage de celui-ci. Par contre, quoique les deux personnages ne fassent qu'un seul selon Edda Bresciani, il existe une différence notoire entre les titres de Horiraâ, fils de Pachertaihet/Padineith, et ceux de son homonyme, père de Padineith/ Pachertaihet. A la lumière de ces constatations, on ne résiste pas à la tentation de rem­placer les deux vizirs par un seul en admettant une négligence de la part du graveur qui aurait malencontreusement interverti le premier nom et le "beau nom" sur un des sarcophages. Le tableau généalogique se présente alors d'une façon beaucoup plus claire et cohérente. On connaîtrait non seulement le nom de la mère du vizir, Neithiyty, mais aussi celui de son épouse, Bastetirdis. En plus, on s'expliquerait mieux pourquoi le tombeau de Bakenrenef ne renfermait pas le sarcophage de l'aîné des deux vizirs présumés qu'à la suite de sa reconstitution hypothétique de la famille Edda Bresciani est obligée de situer à l'époque perse. C'est pour toutes ces raisons que nous avons décidé d'éliminer Padineith/Pachertaihet de notre inventaire 26 . 25 Voir le tableau généalogique dans E. Bresciani-S. El Naggar-S. Pemigotti, Saqqara I. Tomba di Boccori, la galleria di Padineit, Pisa 1983, entre les pages 32 et 33. 36 Un autre "beau" nom qui n'a pas trouvé grâce à nos yeux est hnm-ib-r r-nfr qui, selon Cortcggiani, dans Hommages à la mémoire de Serge Sauneron, I, Le Caire 1979, p. 124, pourrait être celui d'un dd-itm-iw.fnh, propriétaire d'une stèle fragmentaire, trouvée à Matariya (Héliopolis) et datée du règne d'Amasis. L'auteur reconnaît que sa restitution de rn.f nfr et de la plus grande partie du "beau" nom dans le texte endommagé est tout à fait hypothétique.

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