Hedvig Győry: Mélanges offerts a Edith Varga „Le lotus qui sort de terre” (Bulletin du Musée Hongrois des Beaux-Arts Supplément 1. Budapest, 2001)
FRÉDÉRIQUE VON KÄNEL: Égyptien ... ou chinois? Un tres curieux chat en bronze
Fig. I. Fig. 2. fendus en larges amandes, sont creusés profondément et le bourrelet des paupières est bien marqué. La gouttière de l'œil s'abaisse vers le nez. Etaientils, ces yeux, incrustés, à la manière égyptienne? Rien ne permet de le dire. Les pattes avant sont fines et droites, rassemblées entre les cuisses écartées, l'ergot des pattes est bien visible. La queue, très longue et forte, s'enroule autour de la cuisse droite et, s'appuyant sur les pattes gauches, avant et arrière, finit sur le côté. Le collier, autour du cou du chat, ressemble à un collier ousekh, dont les perles ont été remplacées par des hiéroglyphes. Ce collier est composé de trois rangs, bordés par des bourrelets. Ces rangs sont de largeur inégale et, entre eux, sont gravés les «hiéroglyphes». A présent, regardons bien l'animal. S'il a un côté «égyptien» indéniable, il est tout de même étranger, par plusieurs aspects, aux statues de chats de l'Egypte ancienne. Si l'on compare notre bronze avec celui de l'un de ces chats, comme le magnifique exemplaire de la Walters Art Gallery, de Baltimore', on remarque les différences mais aussi les similitudes suivantes: Cf. I. Woldering, Egypte, l'art des Pharaons, collection Art dans le Monde, Paris 1963, fig. p. 202; voir aussi les quelques très beaux exemplaires suivants: La raccolta egizia di Giuseppe Acerbi, Mantova, 1983, couverture; E. Varga, Egyiptomi Kiállítás. Vezető, Budapest 1974, p. 86, fig. 59; Musée du Louvre, N° N 4538; British Museum N° EA 64391; Metropolitan Museum of Art N° 56.16.1 ; un exemplaire au Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, Berlin-Charlottenburg; Cat. de l'exposition « Le Nil et la société égyptienne », p. 216; Musée Borély, Marseille, 6.12.1972-1.3.1973, etc.