Hedvig Győry: Mélanges offerts a Edith Varga „Le lotus qui sort de terre” (Bulletin du Musée Hongrois des Beaux-Arts Supplément 1. Budapest, 2001)
DANIELA PICCHI: Les ushabtis et les musées de Itm-htp fils de Ht-Hr-m-hb
lumement certain que l'ushabti fut offert en 1912 au musée du comté, où il est encore aujourd'hui avec d'autres petites antiquités égyptiennes rassemblés par le docteur Heinrich Arnold Thaulow ( 1808-1894). n Le fichage réalisé par S.A. Naguib 14 révèle que l'inscription au nom de 'Itm-htp ne se trouve pas gravée sur le pilastre dorsal, comme chez les statuettes de Hanovre et de Bologne, mais elle est placée dans une colonne verticale sur la partie antérieure du corps en correspondance des jambes. Ça exepté, il n'y a pas de différences fondamentales entre nôtre exemplaire et les autres déjà examinés, étant lui aussi en faïence de couleur verte et haut un peu plus de 10 centimètres avec une largeur maximum du corps de 2.8 centimètres. Une ultérieure variante d'exécution caractérise aussi les deux statuettes, toujours au nom du même personnage, vendues entre 1913 et 1935 par W. M. Flinders Petrie (1853-1942) à 1' University College de Londres. En effet, ces exemplaires, dont on ne connaît pas où ont été découvertes et quand Petrie les a achetées, portent sur le pilastre dorsal l'inscription habituelle qui nous permet d'en identifier le propriétaire, mais ils ont été réalisés en faïence de couleur bleue au lieu de verte, en se distinguant ainsi de tous les autres exemplaires connus du même équipement funéraire 15 . Finalement, nous allons examiner la statuette encore inédite de Itm-htp repérée dans la collection archéologique du Musée "Don Giovanni Verità" de Modigliana 1 " grâce au travail de rangement et de précatalogage du patrimoine archéologique de l'Emilie-Romagne coordonné par l'Istituto Beni Culturali de la région. 17 Ce n'est pas simple d'établir quand et comment l'ushabti, le seul objet égyptienne de la collection, est arrivé dans la petite commune près de Forli, car en ce musée convergèrent les matériaux de celui 13 Ce n'est pas simple d'établir comment cette collection a été constituée. Sur la base des renseignements que le Dr. Einar S0rensen du Drammens Museum a bien voulu m'envoyer, etje le remercie pour son aide, apparemment H. A. Thaulow aurait acheté les premiers matériaux en 1848 de M. Darj, un homme d'affaires raté qui les avait hérité de son père, et les autres pendant ses voyages en Italie. 14 Naguib, op. cit. (note 1 ), p. 353: le ushabti, sans numéro d'inventaire et marqué par la lettre T, est daté par l'auteur à la Basse Epoque et Ptolémaïque. 15 W.M.Fl. Petrie, The Petrie Collection and Excavations. Shabtis, Cairo 1935, reprint London 1974, n. 624 (UC 40153 et UC 40154), XIII et XXII. L'auteur qui attribue initialement les statuettes à la XXVIF'-XXX* dynastie el délimite ensuite les bornes chronologiques à la XXIX'-XXX' dynastie, ne fait pas mention des exemplaires de Bologne. 16 M. Monti, La raccolta archeologica del Museo Verità di Modigliana, Studi Romagnoli IX (1958), pp. 199-223; Cl. Cincotti, Le ceramiche rinascimentali e moderne del Museo Civico di Modigliana, Studi Romagnoli XLVIII (1997), pp. 299-330. 17 Le travail de rangement et de précatalogage des matériaux archéologiques de Modigliana a été achevé par Dr. Claudia Cincotti avec la coordination de Dr. Fiammá Lenzi et Dr. Maria Luigia Pagliani de l'Istituto Beni Culturali de la région Emilie-Romagne. À elles et à l'administration communale de Modigliana vont mes remerciements les plus vifs pour m'avoir indiqué et accordé l'étude de cet pièce inédit.
