A Kassák Múzeum kiállítási katalógusai, kisebb kiadványai

Kassák Lajos 1887-1967. A Magyar Nemzeti Galéria és a Petőfi Irodalmi Múzeum kiállítása / francia nyelvű

« LA VIE D'UIM HOMME » — HOMMAGE À KASSÁK Le titre de son roman autobiographique a servi de de­vise à l'exposition présentant son oeuvre, organisée à la Galerie Nationale Hongroise à l'occasion du centième anniversaire de la naissance et du vingtième anniver­saire de la mort de Kassák. L'exposition se devait de présenter la vie d'un homme qui, à lui seul, était présent dans la culture hongroise et européenne en tant que poète, écrivain, animateur s'oc­cupant des questions théoriques de l'art et de la politi­que, en un mot, en tant qu'homme public dont les pen­sées se situent à l'avant-garde. On a pu voir lors de l'exposition près de 800 pièces dont des lettres, photos, documents, papiers officiels et, avant tout, des oeuvres d'art empruntées à l'étranger, que le public hongrois a eu la possibilité de voir pour la première fois, (et dans le proche avenir certainement pour la dernière fois). C'était là une occasion excep­tionnelle et pour le moment unique pour présenter l'œuvre de ce personnage universel dont la renommée est internationale, d'une façon si complète. A l'exposition Kassák on pouvait voir ensemble une sé­rie de tableaux documentant les tendances artistiques européennes du début du vingtième siècle, des monta­ges de textes et de photos signalant les impulsions ins­piratrice irradiant de Paris, Rome, Berlin, Zürich et Mos­cou : le cubisme et Picasso, le futurisme de Marinetti, l'expressionismede «DerSturm »etde «Die Blaue Rei­ter », les happenings dada du Cabaret Voltaire et le so­cialisme radical du futurisme russe. Parallèlement on pouvait suivre à l'aide d'une carte de l'Europe le vaga­bondage à pied du jeune Kassák, métallurgiste devenu écrivain, qui rêvait de Paris et y est arrivé. Voici comment Kassák décrit son arrivée à Paris : « Un soirdedébutmai nous avons décidé avec mon ami Göd­2 rös, sans aucune considération primordiale, de faire le tour du monde. Cela s'est passé comme cela. Nous sommes partis sans argent et sans connaissance de lan­gues étrangères. Nous avons pris le bateau jusqu'à Esz­tergom, et de là nous avons continué notre route à pied, jusqu'à Paris. Nous avons marché et marché pratique­ment jour et nuit, et comme les chiens, nous reniflions tout ce qui tombait sur notre chemin, et nous voulions connaître même ce qui en réalité n'existait pas. Nous voulions aller à Paris, mais nous n'étions pas pressés et entretemps nous avons bourlingué à travers la moitié de l'Europe... Au long de ces routes sans fin j'ai fait la connaissance non seulement des merveilles de la na­ture, mais de nombre de chef-d'oeuvres de la création humaine aussi. Mon horizon s'est élargi et des centai­nes de nouvelles impressions se concentraient en moi. Et, enfin, Paris. Arrivé comme une bûche non travaillée, je me suis poli au bout de quelques mois, intéressé par les choses de la vie et les oeuvres humaines. J'ai tourné le dos à mon ego d'hier pour quelque chose d'inconnu à laquelle je croyais les yeux fermés. » Le rapport est tangible. Il est facile de rattacher les mé­thodes de composition et les théories du jeune anima­teur des revues A Tett ex MA (L'Action et Aujourd'hui) au style des revues allemandes Die Aktion et Der Sturm. Même le ton des premiers poèmes figuratifs de Kassák résonne des textes futuristes italiens et soviétiques­russes. La revue/1 Tett, rédigée par Kassák en 1915 et 1 91 6, puis la revue MA débutant en 1916 étaient des organes artistiques dont l'esprit d'avant-garde dépas­sait nos frontières. Les artistes, peintres et sculpteurs hongrois expérimentateurs espéraient beaucoup de la revue MA, et y trouvaient bon accueil. Ils ont fait cons­truire une salle d'exposition où ils avaient la possibilité de présenter régulièrement leurs œuvres. János Mattis Teutsch, Sándor Bortnyik, József Nemes Lampérth, Béla Uitz et Lajos Tihanyi étaient des collaborateurs permanents de la revue où leurs illustrations étaient de temps en temps publiées. En même temps la revue MA

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