Antall József szerk.: Orvostörténeti közlemények 117-120. (Budapest, 1987)

TANULMÁNYOK - Le Calloc'h, Bemard: Orvos volt-e Körösi Csoma Sándor? (francia nyelven)

TANULMÁNYOK ALEXANDRE CSOMA DE KŐRÖS ÉTAIT-IL MÉDECIN? BERNARD LE CALLOC'H Ceux qui connaissent peu la vie et l'oeuvre d'Alexandre Csoma de Kőrös seront surpris de cette question, puisque pour eux, à l'évidence, il est essentiellement, et même exclusivement, un voyageur qui est allé à pied jusque dans l'Himalaya et un philologue à qui l'on doit les premières études sur la civilisation et la langue du Tibet. En revanche, ceux à qui la vie et l'oeuvre d'Alexandre Csoma de Kőrös sont familières savent que, si l'on a supposé jusqu'à nos jours, (au moins hors de Hongrie) qu'il avait pu être médecin, c'est pour les six raisons suivantes: 1) il suivit des cours de médecine à Göttingen, 2) il eut pour maître un lama-médecin, 3) il publia un abrégé du principal corpus de la médecine tibétaine, 4) il rencontra et fréquenta souvent des médecins, 5) on retrouva dans ses bagages, après sa mort, un exemplaire d'un livre de médecine indienne, 6) il traduisit la Mahavyutpatti. I. IL SUIVIT DES COURS DE MÉDECINE À GÖTTINGEN En avril 1816, quand il s'inscrit à l'université de Göttingen, il est censé être venu y faire unique­ment des études de théologie protestante, puisqu'il doit, à son retour en Transylvanie, prendre l'habit de pasteur. Il s'y est personnellement engagé auprès de l'évéque calviniste de Nagyenyed, Jean Abats l'ancien, ainsi que nous le prouve la lettre adressée par ce dernier au consistoire central de l'église réformée en date du 1-er juillet 1815. Les études qu'il fait en Allemagne ont donc pour but de le préparer aux fonctions ecclésiastiques et professorales qu'il exercera dans l'un ou l'autre des collèges protestants de la Principauté. En réalité, pendant les vingt six mois qu'il passe en Hanovre, il mène de front quatre sortes d'études: — théologiques, — linguistiques, — orientalistes, — médicales. a) Pour ce qui est des études théologiques, ce n'est pas le lieu ici d'y insister. Elles sont la raison même de sa présence dans la célèbre université allemande. Le certificat de fin d'études qui lui est délivré le 29 juillet 1818 ne laisse aucun doute à ce sujet: il est uniquement considéré comme ,,étudiant en théologie". b) Pour ce qui est des études linguistiques, elles sont assez bien connues. Alexandre Csoma profite de son séjour à Göttingen pour élargir considérablement ses connaissances: — il améliore son allemand par la pratique quotidienne de cette langue, qui du reste est la lan­gue d'enseignement à l'université. — il perfectionne son français en prenant des leçons de conversation ,,chez une vieille dame parisienne", installée à Göttingen depuis la Révolution.

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