Antall József szerk.: Orvostörténeti közlemények 69-70. (Budapest, 1973)

TANULMÁNYOK - Torrilhon, Tony-Michel: A pathologia Bruegel festészetében (francia nyelven)

Dans ses tableaux en effet, Bruegel présente de nombreux malades dépeints avec un sens clinique très sûr. D'où notre premier chapitre : LA PATHOLOGIE CHEZ BRUEGEL Il est malheureusement impossible de classer tous ces cas. Nous les étudierons au fur et à mesure de leur rencontre dans les différentes oeuvres. Tout d'abord, détaillons le « Combat entre Carnaval et Carême » : Chez le personnage symbolisant « Carnaval » (Fig. 2), l'obésité est représentée avec tous ses stigmates. C'est une obésité prédominant sur la face et le tronc. Le visage est infiltré, élargi, massif, le teint floride, le nez épaté, les commissures naso-géniales effacées, les yeux petits, noyés dans la graisse, le menton doublé d'un bourrelet. Le cou est absent. Le thorax relativement moins fort que l'abdomen qui saille « en besace ». La braguette est importante mais fort probablement « pleine de vent » suivant l'expression de Rabelais. Les membres sont comparativement maigres. En fait ils sont également bourrelés de graisse. Y a-t-il une ascite abdominale ? Il ne semble pas qu'il y ait de cirrhose associée car l'appétit pour les graisses et les viandes est intact et il n'y a pas d'œdeme des chevilles. C'est plus un gros mangeur qu'un buveur. L'aspect longiligne d'une femme (Fig. 3) s'oppose à l'obèse. Le visage est décharné, le nez long et mince, les yeux caves, les joues creuses, ridées, la bouche pincée, le teint terreux, le menton fin, dégagé. Le cou est long et flétri. Les pieds et les mains sont secs et osseux. L'étiologie de cette cachexie ne doit pas être cherchée dans une intoxication ou une dyspepsie grave. Cette femme symbolisant « le Carême », ce pourrait être l'anorexique mental que Bruegel présente ici. C'est une anorexie primitive, symptôme de la psychose d'angoisse des mystiques chez qui elle est un réflexe conditionnel. L'infirme mutilé des pieds et du bras (Fig. 4) semble bien présenter une maladie de Buerger : thrombo-angéite oblitérante survenant chez le sujet jeune, presque exclusivement sur le sexe masculin. L'évolution se fait vers la gangrène limitée mais récidivante. Ces gangrènes sont le plus souvent sèches, prédominant aux extrémités distales des membres. Fig. 2 2 Orvostörténeti Közlemények 6ü—70.