Antall József szerk.: Orvostörténeti közlemények 57-59. (Budapest, 1971)
KISEBB KÖZLEMÉNYEK — ELŐADÁSOK - Duka Zólyomi Norbert: A nagyszombati orvostudományi kar állásfoglalása közegészségügyi kérdésekben, különös tekintettel a himlőoltásra (francia nyelven)
L'attitude de la Faculté de Médecine de Nagyszombat en égard des problèmes d'hygiène publique nous paraît beaucoup plus évidente, si nous limitions l'examination à une seule question: c'est l'opinion du corps enseignant sur la variolisation. D'abord, il faut distinguer la période de la variolisation, qui durait pendant tout le XVIII e siècle, depuis 1721 en Angleterre et depuis ce même an en Slovaquie (la variolisation effectuée par /. A. Raymann, médecin de Eperjes [Presov]) et la période de la vaccination depuis 1798, la découverte de E. Jenner qui faisait époque. En Hongrie, nous pouvons fixer les premières vaccinations en 1801. Cela veut dire que pour la Faculté de Médecine de Nagyszombat, c'est seulement la variolisation qui est en question. On luttait acharnement pour et contre la nouvelle méthode jusqu'à la fin du siècle. Les discussions de médecins, savants, fonctionnaires publiques, personnages ecclésiastiques font témoignage du fait qu'il ne s'agissait pas seulement d'une question médicale, de la défense ou critique d'une intervention médicale préventive, mais d'un problème idéologique. L'étendue de ce travail ne permet que d'en rélever brièvement les aspects et controverses idéologiques : 1. La variolisation fut reçue de l'empirisme populaire sans en savoir la substance immunobiologique, /. D. Raymann constata, déjà avant de la pratiquer, en 1721 que ni la substance ni même les causes de la variole ne sont pas connues aux médecins et rejeta toutes les spéculations antiques et scholastiques sur le sujet. La réception du principe de l'immunisation empirique, sans connaître la substance et sans chercher des motivations spéculatives ne fut possible qu'après la défaite de la pensée scholastique, 2. On luttait contre la variolisation avec des armes théologiques et pour son introduction dans les positions des lumières. 3. L'introduction de la variolisation dépendait de la forme du gouvernement, les représentants de l'absolutisme des lumières l'encourageaient et la popularisaient. 4. La pratique de la variolisation, le cercle de personnes auxquelles elle fut étendue, dépendaient de conditions sociales. D'une part, on faisait des tentatives parmi les personnes les plus sublimes et d'autre part, parmi les misérables, condannés à mort, aveugles, orphelins, en Amérique parmi les esclaves, pendant que les couches du milieu s'opposaient à la variolisation et même la reine Marie Therese ne l'osa pas déclarer obligatoire. •5. Quelque part, la lutte pour et contre la variolisation se joignit aux aspects politiques. P.e. dans les États Unis avant la déclaration de l'indépendence, les partisans de la variolisation étaient les républicains et leurs adversaires les monarchistes. 5 5 Henderson, P : Smallpox and Patriotisme, The Norfolk Riots, 1768 — 1769. = The Virginia Magazine of History and Biography, 1963. Vol. 73. No. 4.Les partisans de la variolisation étaient des Républicains, leurs adversaires se groupaient de médecins fidèles au roi.