Palla Ákos szerk.: Az Országos Orvostörténeti Könyvtár közleményei 42. (Budapest, 1967)

Sournia, J. C.: Pierre Franco et la Chirurgie Française de la Renaissance

d'Italie, consistant à associer cette taille latérale au refoulement de­là pierre par un cathetère introduit dans la vessie par l'urèthre. L'exposé de ses manuels opératoires est minutieux, doux et prudent, sans être tatillon, et il inventa un grand nombre d'instruments qui montrent son ingéniosité. Il adorait aussi l'ophtalmologie et il trouvait cette spécialité très plaisante, amenant sans grand risque un immense soulagement aux malades. L'abaissement de la cataracte, opération qu'il savait pratiquer des deux mains, lui semblait un art subtil et élégant, très utile et peu douloureux. En 1501 il affirmait avoir ainsi opéré environ 200 malades, chiffre énorme pour l'époque, et les avoir guéris dans la proportion de 9 sur 10. On oublie généralement que la cure des becs-delièvre proposée par FRANCO est totalement originale. Avec précision et méti­culosité il décrit comment tailler les lambeaux de muqueuse, et les suturer en affrontant avec soin les lèvres de la plaie. En matière d'obstétrique, manifestement FRANCO n'avait pas la pratique de Paré, mais il lui emprunte textuellement son passage sur la version podalique, sans le citer, puisque nous avons vu que ce mauvais procédé était courant à l'époque. Cependant il fit preuve là aussi d'ingéniosité en inventant un instrument à quatre lames, speculum matris, destiné à ouvrir largement l'utérus pour que l'ex­traction de l'enfant soit plus aisée: c'est donc l'ancêtre de nos for­ceps. Enfin dernier paragraphe que je consacrerai à l'inventaire des œuvres de FRANCO, celui des amputations. Il proposa de rétracter deux fois les chairs avant de sectionner l'os, une fois avant de poser le lien constricteur sur la peau, et une deuxième fois après avoir coupé les muscles. Chose curieuse, il ne fait aucune allusion à la ligature des vaisseaux, procédé d'hémostase que Paré avait pourtant préconisé plusieurs années auparavant. Cette ignorance prouve une fois de plus à quel point les meilleures propositions trouvent parfois difficilement audience auprès des meilleurs esprits. Si on juge cette œuvre dans l'ensemble, on peut dire que FRANCO s'y montre un chirurgien plus audacieux, plus actif que Paré qui multipliait encore les onguents et les emplâtres. Si de l'histoire de la chirurgie nous nous élevons au niveau de la

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