PALOTAY GERTRUD: OSZMÁN-TÖRÖK ELEMEK A MAGYAR HÍMZÉSBEN / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 6. (Budapest, 1940)

PARTIE DESCRIPTIVE

- 116 ­époque il ne subsiste pas de broderies doni la date sóit cerlaine, on que celles qui sont nrobablement aussi anciennes ne .pré­sentent pas cette ornementation — nouspou­vons seulement présumer qu elle a élé appli­quée par les Turcs eux-mémes comme mo­tif de broderie. C'est d'autant plus probable que nous voyons cette ornementation sur le bord d'un pechguir turc fait au siécle dernier, on ä la fin du XVIII e siécle (fig. 117). Sans entrer ici dans les détails de la question de l'origine de ces motifs et de leur migration au cours des siécles, nous souhaitons seulement faire remarquer que sur les argenteries sassanides figuráién! déjá des tiges qui étaient eil meine temps des feuilles dentelées («akantisierende Hanken­stengel») et qui — selon les spécialisles. — constituent une caractéristique sassanide. 274 Parmi les broderies turques anciennes con­servées chez nous, c'est sur celle de Szomód que nous voyons une feuille allongée, den­telée, de laquelle poussent. comme d'une lige, des fleurs et des feuilles plus petites (fig. 13) el nous trouvons un autre exemple encore plus caractéristique et plus net dans l'ornemenl de coin de la nappe du temple calviniste de Tordos (fig. 70 et 74). Parmi nos broderies anciennes, nous pouvons clas­ser dans cette calégorie les feuilles de celle forme des fig. 93 et 94 mais surtout les or­nements figurant sur la planche XXXIII (fig. 118 á 122). La fig. 117 montre la bor­dűré de pechguir sus-mentionnée,. les au­Ires sont toules des ornementations de bro­deries seigneuriales hongroises anciennes. G est sans doule la fig. 118 qui est la plus proche du style turc. Sur la fig. 119 les bourgeons poussant entre les denls de la feuille peuvent déjá étre considérés comme inn apport hongrois, de merne que les vril­les au bout de la tulipe. Les fig. 120, 121, et 122 accusent déjá de trés fortes influences baroques, toutefois ici encore^ en dehors de la forme du motif mérne, l'entre-croise­ment de la feuille et de la tige — caractéris­tique turque — subsiste. 27 5 On voit nette­ment, surtout sur ces trois derniéres orne­mentations, que l'exécution de grandé enver­gure. plus libre, plus animée se manifeste surtout dans les rapports réciproques des détails d ornement, et souvent dans l altéra­tioii des lignes qui deviennent plus souples, dans leurs bouts tortueux, et dans les vrilles ajoutées. An milieu de la lig. 34 se voit un motif de caractére géomélrique, trés rare sur nos broderies. Ses rapports turcs — en le com­parant aux ornements répétés de la fig. 35 27 4 Ernst Herzfeld: Der Wandschmuck der Dan­ten von Samarra und seine Ornamentik. Forschungen zur islamischen Kunst II. (Les décors muraux des edifices de Samarra et leur ornementation. » — Berlin, 1923. p. 188. 27 5 L'orn^ment de coin mal dessiné, mais dont — sont évidents. De uarcils ornements. répé­tés sur une grande surface, ont été aussi ap­Dliqués sur des carreaux de faience turcs anciens. II est curieux que des motifs de ce style se renconlrent aussi sur nos broderies populaires (fig. 162). — Au milieu des cou­vertures turques anciennes de forme carrée l'ornementation en forme de «rose tournante» li est nas rare. Pour citer seulement relies qui subsistent chez nous: on voit des motifs de cette espéce sur les nappes turques des temples calvinistes de Győr, de Nagy­kőrös et de Tordos (fig. 9, 17, 67). L'orne­mentation du mérne genre se rencontre aussi au milieu de la couverture turque de Monor (jtii date probablement de la fin du XVI e, ou au plus tard du début du XVII c siécle. 276 Huszka a copié une ornementation pareille d'aprés une nappe d'autel de l'église catho­lique de Vajdahunyad (fig. 116), mais nous ne pouvons pas établir sur la base de son esquisse, s'il s'agit d un ouvrage turc origi­nal ou bien d'une broderie hongroise. En renvanche les cinq autres ornementations figurant sur la planche XXXII sont cerlaine­ment d'origine hongroise. Toutes provien­nent de Transylvanie, ce qui nous fait sup­poser (pie cette ornementation y était répan­due et recherchée et qu'elle est un (les orne­ments d'origine turque qui avaient fécondé seulement en Transylvanie l'art de la brode­rie hongrois, — et cela d'autant plus que nous trouvons aussi des variantes populai­res seulement en Transylvanie: la fig. 161 présente une broderie populaire hongroise, la fig. 163, une broderie populaire saxonne. La fig. 116 se signale par ses lignes trés agilées, son ornementation serrée, et par ceci eile est plus proche du modéle iure mentionné que par ex. des formes hongroises des fig. Ill et 115. La fig. 114 a gardé la caractéristique de la composi­tion turque consistant dans la répétition alternée des deux ornements sur la tige. Parmi ceux-ci, la feuille dentelée est d'ori­gine turque, cependanl ses dents se recour­hent en vrilles baroques; par contre, la forme de la fleur indique l'origine hongroi­se, mais nil apport lure consiste dans la pelile feuille ä trois pointes sorlant du bout de la fleur, et que nous connaissons bien d'aprés les broderies turques anciennes con­servées chez nous. Les feuilles du milieu dentelées d'un cőté indiquent également l'origine turque. Par contre, bornementa­tion de la fig. 115 est plutőt espacée ctmoins réussie. au point de vue artistique, que la précédente. Ses fleurs ne présentent presque plus de caractére lure I and is que la «rose les formes accusent pourtanl beaucoup de carac­téres turcs, et que Divald publie comme venant d'Eperjes (Reliques lissés du comitaL de Sáros, fig. 33) rentre aussi dans ce groupc. 27 9 Voir la note 22G.

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