PALOTAY GERTRUD: OSZMÁN-TÖRÖK ELEMEK A MAGYAR HÍMZÉSBEN / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 6. (Budapest, 1940)

PARTIE DESCRIPTIVE

- 113 ­Panni les broderies lurques anciennes conservées chez nous la plus caracléris­tique ä celle égard e'esl 1'ornemenlation parsemée de la fig. 16. La fig. 29 montre aussi celle composition á la différence prés que la branche de fleurs elle-méme est pla­cée dans une longue feuille unique et que le milieu ríest pas occupé par la fleur, mais par une feuille. Ces caractéres se retrouvenl aussi sur l'ornementation de la fig. 30 mais dans une Variante plus intacte et plus par­íaite. Le dessin da la fig. 40 est une orne­mentalion de broderie turque trés répandue, fréquente mérne de nos jours, et eile nous est conservée seulement par la pocliade dé­taillée et exacte de Huszka. L'ornement de cöté d'une nappe du temple calviniste de Tordos (fig. 70 et 73) est trés carac­téristique des deux sorles de fleurs alter­nant sur la lige, de mérne que de la grande fleur du milieu. Par contre, l'ornementalion de la fig. 82 présente une influence visible sur le développement de Fornamen tation hongroise figurant sur la fig. 81. bien qu'il ne puisse s'agir ici d'une influence directe, étant donné que Fouvrage turc provient de Kolozsvár, et la broderie hongroise de Sü­meg. La grande distance témoigne de ce que cette ornementation était généralement connue dans tout le pays, et eile est une preuve de sa diffusion aussi bien que de sa popularité. Un exemple de cette ornementation rapprochée du modele turc mais pourtant devenue hongroise, figure comme orne­ment répété du bord de drap no. 55. La lige tracée derriére les fleurs est encore absolument turque, de mérne que la forme de la fleur du milieu, mais l'exécution de celte derűiére, l'élan lihre, et de grande enver­gure du dessin, les délails des ornements accentués, sonl déjá des manifestations de l'art hongrois. Nous avons déjá parié de l'ornementation no. 81 plus haut, ici nous voudrions seulement appeler 1 'attention sur les volutes baroques des pétales de la fleur du milieu et sur la multitude des fleurs et feuilles minuscules disséminées et paraissanl comme flotter, phénoménes qui ont complé­lement modifié le caractére turc de l'orne­mentalion. La fig. 80 est intéressante moins du point de vue ornemental qu'ä cause de son application: on en avait orné les manches de la vareuse en forme de chemise, en soie rouge, du comte László Esterházy, le héros de Vezekény, mort en 1652. 263 Nombre de nos broderies de style turc ont été conservées parmi les piéces de linge do­mestique, mais ce ríest que sur la base de ce peu du souvenirs et plutőt des données d'archives que nous pouvons conclure á leur application comme parures. — Nous 26 3 Voir: Exposition de l'hisloire du costume hongrois. — Budapest, 1938. — No. 23. voyons une forme simplifiée de celte orne­mentation sur la fig. 127. Un des exemples les plus précieux de la broderie seigneuriale hongroise de style turc se voit sur le détail du bord de drap présenté par la fig. 84. La feuille dentelée, allongée, bien connue se sépare deses soeurs lurques non seulement par l'élan de lacourbe mais encore par l'exécution de son bord, tandis que la grande feuille du milieu, avec son faconnement nouveau, la distribution ingénieuse des délails plus accentués el plus légers, se trouve — dans cette forme urii­queinent chez nous. Cette ornementation cu­rieuse et intéressante a tous égards ríest con­nue chez nous qu'en trois variantes (en dehors de l'exemplaire présenté ici la col­lection Wolfner conserve une piéce ana­logue; Huszka de sori cőté a perpétue en esquisse une ornementation presque iden­tique qui se trouvait parmi les broderies du couvent de Csi-ksomlyó.) Malheureuse­ment, nous ne pouvons dater aucune de ces piéces — pas mérne par approxima­tion — mais il est d'autant plus intéressanl que ces variantes proviennent toules trois (le Transylvanie, landis que dans les autres régions du pays, nous rí avons trouvé aucun travail accusant une similitude absolue avec ce type. Sur la planche XXYÍ nous présentons une série des diverses variantes hongroisés de Fornement de la branche de fleurs pen­chée de cőté pour montrer combién d'orne­ments plus ou moins riches, plus ou moins pompéux, le goűt el le travail hongrois avai­ent formés en par tant du dessin transmis par les Turcs. L'ornementalion de la nappe du temple calviniste de Marossárpatak (fig. 88) resseaible d'une maniére surprenante á celle de la nappe turque de Türe (fig. 30) — et la branche de fleurs a l'extérieur figurant sur la premiére se voit aussi sur d autres broderies lurques. Et pourtant, ici, la res­semblance ne rapproche pas seulement, elle sépare aussi: 1 identité de composition et de forme met encore davantage en relief la dif­férence d'esprit des deux ornementations. Une des nappes du temple calviniste de Bür­kös,' 26 4 présente une proche parenté avec cette ornementation précieuse et inléres­sante, — il est caractéristique qu'il s'agisse de nouveau d'un type de broderie de style turc existant seulement en Transylvanie. De mérne c'est seulement en Transylva­nie qü'est connu le type d'ornementalion dont nous présentons un exemple fig. 87 — Faulre orne la nappe qui äppartient au teni])le calviniste de Székelyszenterzsébet. 265 Lette nappe d'Egeres (fig. 87) porte la date de 1695 et il est d'autant plus surprenant que l'ornementalion de style turc se soit 26 4 Daus 1'album de L. Debreczeni. 26 5 Ibidem.

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