Az Ernst-Múzeum kiállításai 1940-1946

Jelenkori francia festőművészek

française avait su, pendant 50 ans, imposer une extraordi­naire révolution picturale au monde et qu'au lendemain de la guerre de 1914 on pouvait considérer cette révolution comme virtuellement terminée. Puis est venu le temps que les histo­riens de l'art de l'avenir seront peut-être bien embarrassés de résumer en une seule dénomination et que nous appel­lerons, en attendant, le temps du repos dans l'inquiétude. Au lieu des recherches hardies, des tentatives soi-disant témé­raites et que rien ne décourageait, pas même les accusations et les moqueries, de l'invention sans cesse renouvelée, vint le règne des sages réalisations immédiates, des prudentes redécouvertes, coïncidant avec un filtrage sérieux et mesuré des résultats qu'on jugeait de toute nécessité de maintenir. Harmonie, goût, sérénité placide, cet idéal classique se mit à hanter d'autant plus souvent les esprits que les faits se montraient plus brutaux, les problèmes de l'heure plus angoissants. C'est le reflet de ce besoin, parfois presque éperdu, d'ordre en même temps que de ce désir terrible de se rattacher au réel d'autant plus précieux qu'il menace de vous échapper qui se projette dans ce miroir de la peinture française contemporaine, qui n'est pas toute la peinture française, mais une image assez fidèle de cette dernière, à une époque déterminée. Pour l'avenir, nous en sommes réduits à des déductions. Quelques éléments nous permettent d'entrevoir des pos­sibilités. L'intérêt montré aussi bien par des aînés tels que Dufy, Gromaire, Lurçat, que par des jeunes pour la tapis­serie qui apparaît en pleine renaissance, indique peut-être un besoin de puissance étayé sur des formes à la fois simples et primesautières. Espérons aussi que le temps n'est plus très éloigné où les préoccupations étrangères à l'art, trop de contingences et de difficultés quotidiennes, disparaîtront de la vie des peintres. Alors, nous en sommes sûrs, la peinture française trouvera le moyen, sans rien renier de ses acqui­sitions préalables, de se lancer, comme elle l'a toujours fait auparavant, en quête de nouveaux problèmes et de nouvelles aventures qu'il s'agira, encore une fois, pour elle de dépasser. François Gachot. ia

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