A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 3. szám. (MNG Budapest, 1980)
101. Mihály Munkácsy : Détail du « carton » (Fig. 100) : MichelAnge Munkácsy Mihály: Részelt a „kartonból" (100. kép): Michelangelo la robe de Titien est devenu un rose pâle qui, avec l'harmonie de trois tons sur l'élève qui dessine : (gris, blanc, jaune), et la petite tache verte de l'élève qui est à droite près de Titien, constitue un accord parfait, ce par quoi les relations entre ces trois figures se sont trouvées fort délicatement resserrées. Derrière le modèle debout, la grande tache rouge vif est décomposée, à l'aide de la lumière blanche, en petites touches d'un rose froid (édulcoré) ; le contour du dos du modèle, grâce aux longs cheveux blond vénitien, fait maintenant un excellent effet. Le jaune débarrassé de la couleur brunâtre des ombres, dans le groupe du génie qui descend, forme avec le blanc de la robe de dessous, légère comme un voile, (laquelle couvre l'une des jambes) et avec le mauve de la robe du deuxième génie, un accord absolument pur. L'effet est accru par le bleu qui encadre de deux côtés le groupe du milieu : à droite, la grande tache bleu cobalt de la figure de femme debout, au milieu de beaucoup de blanc lumineux et de jaune ; à gauche, l'énorme toile sur laquelle on voit une composition figurative :une Annonciation ou une Adoration (?) avec une trés riche variation du bleu qui prend le ton le plus profond, en bas, dans le beau vase (au-dessus du tapis jaune) remplaçant l'aide peintre des projets précédents, intermédiaire efficace vers le bleu rougeâtre, sombre et vigoureux, de la figure venant d'en haut, et ainsi de suite. Toutefois, ce ne sont pas ces détails ni d'autres similaires qui, en ce qui concerne le développement du peintre, confèrent un rang particulier au « carton », mais l'effet du coloris, tout différent de l'ensemble du tableau. Il n'est pas douteux que l'intention de l'artiste était ici de transformer sa composition en un véritable tableau de plafond, c'està-dire en une composition pour tableau mural. Bien que le « carton » ait perdu son caractère d'ébauche, tout y est devenu beaucoup plus net et plus clair lors du report de l'esquisse en de grandes dimensions. Ceci se réfère tout d'abord aux parties architecturales. La coupole baigne dans la lumière du jour et, quoique les formes des détails soient complètement définies, elle possède une légèreté aérienne. A travers la grande ouverture circulaire et à travers les fenêtres-lunettes, on aperçoit au loin un ciel transparent ; à travers l'une des fenêtres, à droite, on croit voir la verdure d'un arbre. Grâce aux nuages blanc froid, une agréable fraîcheur pénètre dans l'espace. Maintenant, la partie inférieure de l'édifice circulaire est plus large, les corniches sont plus légères, plus souples, plus fines ; des détails, tels que les consoles, sont ici repoussés dans le fond ; une lumière