A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 3. szám. (MNG Budapest, 1980)

76. Mihály Munkácsy : Étude de détail pour L'Apothéose : Scène d'atelier Munkácsy Mihály: Részlettanulmány az Apoteózishoz: Műteremjelenet 77. Mihály Munkácsy : Étude de détail pour L'Apothéose : esquisse de situation (balustrade) Munkácsy Mihály: Részlettanulmány az Apoteózishoz: helyzetvázlat (balusztrád)) pas changé en eux-mêmes, mais leur position spatiale est très différente. On peut suivre pas à pas sur une des esquisses, la peine que s'est donnée l'artiste pour créer de l'espace. Il est évident que, depuis le début, il voulait déplacer du bord inférieur gauche du tableau les deux figures debout. De ce fait les figures trouvent leur liberté de mouvement et surtout elles se différencient spatiale­ment du spectateur. D'autre part, la scène des peintres et des deux nus, conformément aux essais dont témoi­gnent les esquisses en couleur précédentes, se trouve surélevée et devient bien visible. Un examen minutieux du projet permet de distinguer, particulièrement dans la partie médiane, deux phases de travail. Originellement le peintre n'avait projeté qu'une bande étroite, un escalier moitié moins haut : c'est seulement après, qu'il l'a agrandi vers le haut ; quant aux jambes du peintre assis, il les a retouchées comme sur le projet précédent. Ce par quoi le groupe peintre-élèves (surtout par rapport aux deux hommes debout) s'est trouvé une nouvelle fois repoussé en arrière. La bande claire, à droite, ne recouvrant qu'insuffisamment, on peut encore aper­cevoir en dessous la conception précédente (ou plus exactement les conceptions précédentes, étant donné que l'on distingue nettement les différents essais et les différentes retouches). Déjà sur l'esquisse en couleur Wertheimer, on voit indiqué au même endroit, devant le nu clair du plan médian, au coin — en dépit de l'étroi­tesse de l'espace — comme coulisse de premier plan for­mant contraste, un « groupe » d'artistes qui, avec le groupe du milieu (Titien) à gauche et avec le deuxième élève derrière le nu couché, aurait formellement entouré les deux modèles. L'esquisse en couleur Harkányi a donné la possibilité de développer la composition d'une manière conséquente. A cet égard, la figure isolée, dont la tête sombre se détache en silhouette au dessus de l'estrade et cache en partie le nu, est très frappante. Si je ne me trompe, il s'agit d'une figure de dos. Ainsi, cette figure fermerait bien le cercle autour du groupe des nus. D'autre part, c'est justement cette figure qui attire notre attention sur le dessin 21/75 (Fig. 74), où nous voyons, tournée vers le spectateur, la figure assise de Michel­Ange, la tête pensive appuyée sur la main droite, absorbé dans la contemplation d'un album. Sur la même feuille nous trouvons aussi un petit dessin marginal complé­mentaire (Fig. 75), représentant la même figure (qui émerge des nombreux pentimenti) en relation spatiale avec le groupe des nus : l'endroit où la figure est assise est, apparemment au même niveau que celui où sont debout les deux figures d'hommes de gauche ; la tête de Michel-Ange s'élève au dessus du bord supérieur de l'estrade sur laquelle est couché l'un des modèles, tout comme la figure retouchée de l'esquisse en couleur Harkányi. Il est indéniable que les deux essais sont fort proches l'un de l'autre. Par contre, les figures qui, sur le côté droit, se dirigent vers le haut et encadrent avec plus de consistance le premier plan, situent l'esquisse Har­kányi à une date ultérieure. Cette idée aussi a été, comme nous l'avons dit plus haut, abandonnée par l'artiste — il a effacé cette partie par la bande claire — d'ailleurs, il y manque encore un but bien arrêté et une structure déterminée. (Sous le groupe Titien-élèves, on reconnaît une fois de plus le tapis pendant d'une façon désordonnée, qui, depuis le début couvre la marche supérieure, et que le peintre a gardé, avec une incroyable suite dans les idées, sur chacun des projets jusqu' à l'exécution finale du tableau de plafond ; dans le coin

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