A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 3. szám. (MNG Budapest, 1980)

V 41. Mihály Munkácsy : Étude pour le projet « A » Munkácsy Mihály: Tanulmány az „A" tervhez 42. Mihály Munkácsy : Étude pour le projet « A » Munkácsy Mihály: Tanulmány az „A" tervhez pareillement aux essais d'alternative du tondo, la posi­tion centrale de la mère est maintenue. Sur l'étude 20/16 (Fig. 42.) — qui est l'une des plus claires — debout sur le dense globe terrestre, la mère (habillée cette fois) avec son enfant, ressemble à une représentation de l'Immacu­lée Conception. Même les indications — esquissées in­génieusement et avec négligence — d'une figure planant au-dessus du groupe, contribuent à renforcer cette as­sociation. Toutefois, les attributs habituels, comme le serpent, sont absents et la représentation des figures se­condaires - parmi lesquelles sur les esquisses on voit de plus en plus clairement derrière la mère, une figure mas­culine foncée accroupie dans l'ombre, tandis qu'à gauche de la mère une autre figure, celle d'une femme qui, dans une position particulièrement tendue et contorsionnée, arrive à peine à se tenir sur le globe (peut-être n'est-il pas impossible d'y deviner le motif des aïeux ?) — exprime une transposition toute personnelle qui, intentionelle­ment, va au-delà de la religion. « L'antithèse » formulée comme pôle contraire à la figure lumineuse debout sur le globe terrestre, par le groupe dense de figures — la plu­part tournées de côté — au dessus du fond sombre, sur­tout par la figure debout, est l'expression évidente de la Rébellion et du Refus (figure qui est peut-être quand même en vague parenté avec celle de la « Nuit » de Ma­kart?), elle rend encore plus sensible l'intention de l'ar­tiste d'interpréter d'une façon personnelle le thème fon­damental. Sous ce rapport, l'esquisse 20/10, au crayon, (Fig. 43) est particulièrement instructive. Ici la masse sombre du globe terrestre occupe le centre du tableau. De face, une figure nue debout, le bras gauche levé haut, pourrait à première vue être prise pour un Apollon, mais en regardant de plus près, on s'aperçoit qu'il s'agit à nou­veau de la représentation de la mère avec son enfant : elle le tient sur le bras droit et le serre contre sa poitrine. Les deux figures aux pieds de la mère sont beaucoup plus élaborées et plus épurées quant à leur contenu, la figure féminine est mieux campée sur le globe, son buste et sa tête disparaissent derrière la figure de la mère ; par un mouvement enveloppant très spécial, une sorte de traîne autour de la terre relie les deux figures. Par contre, au niveau de leur tête, les génies « célestes » sont à peine esquissés. Tandis que du côté gauche, quelque peu sé­parée du groupe de la mère, on trouve la correspondence thématique de la scène triomphale — encore une nou­velle version — la forme de dos qui tombe dans le vide, le corps brisé, le visage révulsé, la bouche poussant un cri, est la personnification, puissamment rendue, du vaincu. A côté des deux dernières esquisses, nous devons aussi mentionner, pour que l'étude soit complète, l'esquisse 19/34 qui s'éloigne un peu des deux précédentes, mais qui est quand même en relation avec elles (Fig. 44). A la seconde, elle se rattache par la figure centrale bien droite, le bras levé en direction d'un « monde supérieur » , tan-

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