A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 3. szám. (MNG Budapest, 1980)
36/a,Hans Canon : Le triomphe de la Lumière sur les Ténèbres, b, c. projets pour le tableau de plafond du Kunsthistorisches Museum de Vienne Hans Canon: A Fény diadala a Sötétség felett: Vázlattervek a bécsi Kunsthistorisches Museum mennyezetképéhez avait, par le tableau de plafond de l'escalier du Naturhistorisches Museum, donné une preuve tangible de son talent. Il est toutefois intéressant de remarquer que, pour cette nouvelle commande, les honoraires furent fixés à 26 mille gulden, soit 4 mille gulden de moins que les 30 mille gulden convenus précédemment, ce qui veut dire qu'on avait déduit des honoraires la somme de 4 mille gulden payée pour les projets de Makart. Le Hofbaukomitee était donc persuadé que Canon réaliserait les projets de Makart. Le peintre était d'un autre avis. Conformément aux instructions reçues, il se tint au thème donné, mais il est presque certain que, dès le début, il s'empressa de composer un nouveau projet de plafond, car au cours des quatre mois à peine qui restèrent jusqu'à sa mort (12 septembre 1885), il termina les trois esquisses qui, le 14 janvier 1884, furent achetées à la succession, pour mille gulden, par le Hofbaukomitee. Pareillement aux projets de Makart, les esquisses de Canon furent déposées au Kunsthistorisches Hofmuseum. Dans une liste récapitulative des projets destinés à la décoration picturale du Kunsthistorisches Museum, datée du 21 juillet 1891 (quelques semaines avant l'inauguration du Musée, à l'occasion de laquelle il semble qu'une exposition de ces tableaux ait été projetée) voici ce que nous trouvons à propos des œuvres de Hans Canon : « Trois esquisses destinées au Kunsthistorisches Museum, l'une de 1,235 m de large sur 1,03 de haut (sur châssis), une autre de 0,63 m de large sur 0,64 m de haut (sur chassis) dans un cadre noir large de 0,035 m, et une troisième esquisse de 0,25 m sur 0,26 m (sur châssis) dans un cadre noir large de 0,115 m. 1 8 Ces données concordent avec le fonds : depuis 1921, ces projets, de même que les tableaux de Makart mentionnés plus haut, se trouvent à la Galerie autrichienne du Belvédère (Österreichische Galerie). 19 Dans cette liste figurent aussi les esquisses préparatoires faites par Canon pour les tableaux destinés à l'escalier du Naturhistorisches Hofmuseum : deux petites esquisses à l'huile, sans chassis, pour les lunettes,deux cartons pour lunettes (qui doivent être ceux qui sont actuellement à l'Albertina) et, pour le plafond du grand escalier du Naturhistorisches Museum, une esquisse (sur chassis) mesurant 1,310 m de large sur 1,240 m de haut, dans un cadre noir de 0,09 m de large ; elle représente « Le cycle de la Vie ». A ce projet - qui, par ses dimensions, paraît être identique à celui qui se trouve dans une collection privée de Vienne —s'ajoutent deux autres projets visibles à la Galerie du Belvédère ainsi que le grand dessin à la plume et au lavis, quadrillé, (394x466 mm) conservé à la Galerie Nationale de Stuttgart. Tous ces projets furent rassemblés pour la première fois par le dr. Z. Ebenstein, pour l'exposition Canon organisée en 1966, et publiés dans le catalogue. 20 Madame Ebenstein reviendra encore sur la genèse de cette œuvre gigantesque, sur l'évolution progressive des idées artistiques jusqu'à leur complète maturité,dans le cadre d'une étude générale poussée, sur les travaux de Canon conservés dans les deux musées. Nous ne voulons pas empiéter sur ces études, mais afin de respecter les connexions importantes pour nous, nous dirons seulement qu'en face de Makart — dont le mode de décoration est plus libre, plus décoratif, dont les figures sont arrangées avec légèreté, selon des diagonales