A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 3. szám. (MNG Budapest, 1980)

position de la mort d'Orphée reconçue aussi par Mantegna (La Mort d'Orphée, Mantoue, Camera picta). Il se peut que c'est de ce modèle antique que dérive un personnage ana­logue de Sébastien Brant dans la scène « Von wider Gott reden » de sa Nef des fous (Narrenschiff) . Ce personnage fait presque les mêmes mouvements mais en sens inverse (1494). - La feuille « El mato » de Zoan Andrea : L'homme nu agenouillé tenant une couronne de lauriers à la main (Hind 2) a été exécutée dans la manière de Mantegna et elle appartient au groupe des toutes premières œuvres de l'artiste. Plus tard Dürer fut, lui aussi, influencé par cette figure ou son modèle .antique dans une de ses eaux-fortes (B. 70) faite vers 1515­1516 (Hind, V. 2). 24 Dans l'art allemand l'exemple le plus ancien en fut donné peut-être par une Vierge à l'Enfant (National Gallery, Londres), dans le style de Dürer. L'Enfant y est représenté tel qu'il avait été conçu par Léonard. Dans les Pays-Bas, c'est Vincent Sellaer qui aurait fait admettre cette conception de l'Enfant dans la deuxième décennie du siècle. (Cf. : G. F. Hoogewerff, Vincent Sellaer een bijdrage tot de kennis van zijn kunst, Miscellanea Prof. Dr. D. Roggen, Anvers, 1957, pp. 137-148). 15 Cf. : Kenneth Clark-Carlo Pedretti .The drawings of Leonardo da Vinci in the Collection of her Majesty the Queen at Wind­sor Castle. Londres, 1968,1. 3 et II. n° 12276. 26 W. Suida : Leonardo und sein Kreis. Munich, 1929, pp. 51-56 et suiv. Fernando de Llanos, La Vierge avec l'Enfant, Kunst­haus, Zürich ; Marco d'Oggiono, Madonna del latte, Louvre, Paris ; Salai (?), La Vierge avec l'Enfant et le jeune saint Jean-Baptiste, Musées des Beaux-Arts, Budapest, et les variantes du tableau. L'Enfant Jésus du retable provenant de Hontszentantal se rapproche de très près du type que nous connaissons par le tableau problématique de Sallai. W. Suida : op. cit. 1929, p. 298. Fig. 272. 27 Dürer s'est inspiré, en 1512, de cette figure de l'Enfant re­montant à Léonard, dans son dessin, La Vierge allaitant l'Enfant (Albertina, Vienne. Cf. F. Winkler : Dürerzeich­nungen. III. n° 512). 28 Alors que les angelots dans les premières œuvres de Dürer (volets du retable de Dresde vers 1496-97 : Retable Paum­gartner, vers 1500-1503, la Sainte Famille avec trois lapins, gravure sur bois (B. 102) vers 1498 dérivent des représen­tations de Giovanni Bellini (F. Anzelewsky : Albrecht Dürer, Das malerische Werk. Berlin, 1971, pp. 136, 158-159) ou de celles de Mantegna, les angelots que l'on voit sur le retable de Hontszentantal sont les variantes mantegnesques des putti de Nicoletto da Modena. 29 Hind, V. 121, n° 33. Elle est une des premières gravures de Nicoletto. La représentation de l'arbre mort et de l'arbre feuillu dans le style de Dürer, comme Hind l'a remarqué en y relevant les signes de l'influence d'une gravure sur bois du grand maître (Hercule. B. 127, vers 1496), nous permet de ne pas dater la feuille de Nicoletto d'une époque postérieure à l'année 1500. 30 C'est d'après les traits de ce Turc barbu que le Maître MS a dessiné, en image réfléchie, le profil du centurion du Calvaire. 31 La Vierge, dans sa modestie, fixe le sol, car elle n'aime pas parler beaucoup . . . Les rois sont les symboles de l'Église universelle qui tire ses origines des païens comme chez le Pseudo-Bonaventure (Cf. 7. Ragusa - R. B. Green éd. : Medi­tations on the Life of Christ. Princenton, 1961, p. 51.). Le comportement modeste, le regard dirigé vers le sol de la Vestale de Nicoletto, nous les retrouvons dans la figure de la Vierge du tableau de Lille. Les traits de la Vestale réapparais­sent également dans le visage de la Vierge, mais us y sont re­présentés en image réfléchie. (Cf. Hind, V. pp. 109 et 120, n° 30. L'auteur la classe parmi les feuilles qui dans le groupe de la première période de Nicoletto trahissent l'influence de Filippino Lippi.) 32 L'attitude de l'Enfant tourné vers sa mère donne peut-être corps à une pensée du Pseudo-Bonaventure : « Since the Lady deeply longed for poverty and understood the desire of the Child, who taught her inwardly as well as by showing His desire by signs, perhaps by turning His face away from the gold in disdain, she distributed everything to the poor within a few days. » /. Ragusa-R. B. Green : op. cit. 1961, p. 51. La position du pied de l'Enfant Jésus ressemble bien à celle que l'on voit dans un tableau de Füippino Lippi (Musée des Beaux-Arts, Budapest. N° 1140). 3 3 Exemples de la représentation de l'Enfant à la main tendue en avant et la tête retournée en arrière chez les" artistes de l'entourage de Léonard : peintre mUanais (Giampietrino ?) d'après le dessin de Léonard ; La Vierge au lys et l'Enfant, Highnam Court à Gloucester ; - exemples analogues à celui­ci : VUia Albani à Rome ; collection privée à Châtellerault ; une gravure de Josef Juster et les répliques d'une Nativité remontant à Léonard ; les Madones dites au lys présentant le même type de l'Enfant remontent peut-être à Vinci dans les années 1490 (Cf. W. Suida : op. cit. 1929, pp. 52-53.) les variantes de l'Enfant sur le carton disparu de la Vierge, l'Enfant et sainte Anne de Léonard (1501, Louvre, Paris - Pra­do, Madrid) et ses copies à Berlin, etc. (Voir W. Suida: op. cit. 1929, pp. 130-131). - Le mouvement du corps en torsage de l'Enfant Jésus dans la gravure de Hans Burgkmair, La Vierge et l'Enfant à la fenêtre (gravure sur bois, B. 13 - vers 1503­1504), Cf. T. Falk : Hans Burgkmair : Das graphische Werk. Augsbourg, 1973. Cat. n° 11 n'a pas été inspiré par Léonard. — Les observations de Büchner au sujet du tableau de Lille sont appuyées par ces rapports indéniables avec l'art italien. Remarquons cependant que ce n'est pas Breu père mais le Maître MS qui «scheint (i. e. um 1502). .. in Italien ge­wesen zu sein. Die italienischen Reminiszenzen auf der Liller Epiphanie legen diese Annahme nahe. » (E. Buchner : Jörg Breu, Ein süddeutscher Maler des 15. Jahrhunderts. Augs­bourg, 1928, p. 327). D'aüleurs le voyage en Italie de Breu est très contestable. S'il y est vraiment allé, son voyage ne put avoir lieu qu'au milieu des années 1510. Lesgravureset les dessins du Maître MZ nous autorisent à supposer que le graveur avait fait un séjour assez court en Italie, en 1500, peut-être à l'occasion du jubilé. 34 Selon Hind, les gravures V. n° 24/a et VI. n° 24 sont les copies en image réfléchie de la composition n° 24. Nous ne sommes pas à même de dire avec certitude laquelle de ces gravures était en possession du Maître MS. Ce qui est sûr, c'est que l'une d'elle devait lui servir de modèle pour la tête de l'Enfant. 35 Hind V. n° 3 et VI. n° 3. - Vers 1490. Dürer en fit une copie en dessin en 1494 ; son pendant Bacchanale avec pres­soir (Hind 4) fut copié plus tard par beaucoup d'artistes dont Rubens, v. Hind V. 14. ­36 Dans und étude antérieure (Acta Hist. Artium. XII 1966, p. 112/48) je prenais ce portrait non pas pour un autoportrait, mais pour le portrait de la personne qui avait commandé le tableau. Depuis, j'ai acquis la conviction que la première hypothèse est mieux appuyée par des preuves plus sûres et plus, nombreuses que la seconde. La main droite du roi jeune tenant un vase rond est une variante de la main droite d'Eve dessinée par Dürer en 1504 dans une gravure sur cuivre. Adam et Eve (B. 1). - Je n'ai pas vu l'original. Les rensei­gnements détaillés relatifs au caractère d'autoportrait de la tête et à la manière dont elle est peinte, ainsi que la photo d'un détaü, je les dois à M. Miklós Móré, restaurateur en chef du Musée National des Beaux-Arts de Budapest. Quant au coloris, je le connais par les renseignements que M. Hervé Oursel, conservateur en chef du Musée des Beaux-Arts de Lüle a bien voulu me communiquer. 37 Exemples généralement connus à partir du müieu du XV e siècle : Benozzo Gozzoli : dans le Cortège des Rois Mages, 1459. Florence, dans la chapelle du Palais Medici ; Botticelli : L'Adoration des Mages, vers 1476, Musée des Offices à Florence- ; Filippino Lippi : Saint Pierre et saint Paul devant le proconsul, vers 1484/85, Chapelle de Brancacci dans Sta Maria del Carmine à Florence ; L. Signorelli : L'Antéchrist,

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