A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 3. szám. (MNG Budapest, 1980)

Au siècle dernier, peu d'artistes hongrois ont réussi à se rendre dans la péninsule ibérique, celle-ci se trouvant trop loin de leur pays. Le premier qui y soit parvenu s'appelle Mihály Kovács (1818-1892), portraitiste et peintre d'histoire remarquable, esprit remuant, toujours à la recherche de nouvelles impressions, se déplaçant souvent pour connaître des pays lointains qui lui parais­saient exotiques. Déjà en 1840, il était allé en Italie pour visiter les riches musées de ce pays ; il avait parcouru l'Autriche et l'Allemagne ; à partir de 1856, il avait passé un an à Paris, puis il s'était rendu en Angleterre. Dans les premières années 1860, il s'était mis à apprendre l'espa­gnol et en novembre 1863 il est parti pour l'Espagne. Passant par Milan, Gênes, Marseille, Barcelone, Valence, Malaga, Cadiz, il s'est fixé à Seville où il est resté six mois étudiant et copiant des tableaux, surtout ceux de Murillo. « J'ai découvert son meilleur tableau à mon avis, L'attachement affectueux de Saint François au Sauveur » - écrit-il dans son Autobiographie. Son jour­nal nous offre une description animée de sa vie à Seville d'où il s'est rendu à Lisbonne, puis — via Gibraltar — à Tanger. Au retour, il s'est arrêté à Grenade et à Cordoue où il a pu admirer les très beaux monuments de l'archi­116. Sándor Wagner : Garçons de Tolède (étude), 1877 Wagner Sándor: Toledói fiuk (Tanulmány), 1877 115. Mihály Kovács : La femme de l'artiste, 1864 (Donna Petra de Castro y Blanco) Kovács Mihály: Felesége arcképe, 1864 (Donna Petra de Castro y Blanco)

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