Csengeryné Nagy Zsuzsa dr. – Doroghyné Fehér Zsuzsa dr. szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 2. szám. (MNG Budapest, 1974)

a dû gagner l'artiste au cours du modelage. Cette œuvre est caractérisée par une grande simplicité et par une har­monie à laquelle on ne peut pas résister. Le badaud (Fig. 122) met en scène un jeune homme aux jambes écartées, tendu de tous ses membres. La construc­tion de sa statue Hydrophore est faite en diagonales hardies et le Buveur penché au-dessus de l'eau devrait orner une fontaine de style tout moderne. Il faut encore noter ses petites têtes (Fig. 123) et son Torse de femme (Fig. 124) d'effet monumental malgré son volume réduit. Dans ses recherches, ébauches et maquettes, l'artiste s'attache toujours à la représentation de l'homme ; sa vision du réel ne lui permet pas de dépasser l'humain. Ayant fait connaître ces œuvres qui ont dû lui communi­quer la joie de la découverte, on se demande ce que le sculp­teur aurait pu produire encore si l'incompréhension, le man­que d'intérêt et sa situation précaire dans des circons­tances défavorables n'eussent pas pesé sur lui dans certai­nes périodes de sa vie. Qu'aurait-il pu nous donner encore si la mort ne l'avait pas emporté avant l'âge ! Sans doute, il aurait pu créer un nombre plus grand d'œuvres modernes, passionnantes et variées. Chercheur infatigable, il disait plus d'une fois, en parlant de lui-même : « Je ne suis pas une formule. » Et c'était vrai. Son art ne s'est jamais enfermé dans des limites. Il doit rester illimité aussi après la mort du créateur car ses œuvres sont là et elles continuent de témoigner de recherches ininterrompues, d'une évolu­tion et de progrès incessants. 126. Dezső Erdey (1902-1957) : La tête de la Jeune fille à la cruche, 1956 Erdey Dezső (1902—1957) : A Korsót vivő lány feje, 1956

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