Pogány Ö. Gábor - Csengeryné Nagy Zsuzsa dr. szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 1. szám. (MNG Budapest, 1970)
munichois. (Fig. 81.) Il nuance soit en posant plus ou moins vigoureusement le tusain sur le papier, soit en l'appliquant par couches superposées. Un bel exemple de l'emploi du premier procédé nous est donné par le visage de la jeune fille que nous avons étudié le premier. Les tons y sont posés délicatement, selon la technique du pastel. On a le sentiment de toucher presque à la surface; veloutée de ce jeune visage hâlé. Sur le dessin fait d'après le modèle; Marie (Fig. 78.) le 1 tissu du fichu au crochet est reproduit à l'aide de la seconde technique; : par la pose en sens divers de plusieurs couches de fusain. Ce dessin est encore un exemple de l'emploi de plusieurs techniques à la fois. En le faisant connaître, j'ai déjà parlé de ses tons vaporeux. Pour obtenir cet effet, Csontváry a eu recoins au papier-torchon et a estompé sur le visage la mince couche de fusain. Le visage de la Vieille est labouré de mille rides. Pour produire cette impression frappante, Csontváry n'a pas employé de traits. 11 a pris un papier rugueux qui convenait bien au caractère ele' son dessin, et il a posé le fusain en pleine pâte, plus ou moins intensément. Le résultat est très concluant : le oemtraste est intéressant entre le visage et les cheveux argentés, fins et soyeux et le fichu lourd. Nous n'avons constaté sur aucun des dtissins étudiés l'emploi e'xclusif de la technique de l'effacement ni celle' ele la pose en pleine pâte. Cela se' comprend parce que l'e;mploi de tons effacés à l'extrême ne répond ni à la personnalité td à la tendance de caractériser élu pedntre. Dans la présente étude nous ne; nous occupons pas à fond du style des dessins. Nous n'examinons pas en quelle mesure le style évoque le principe d'une vision naturelle ou bien celui d'une vision réaliste. Nous ne cherchons pas où il touche à l'expressionnisme ni où e't en quoi il commence à donner dans l'abstraction. Si ces dessins n'étaient que; de simples études académiques, ces questions ne; se poseraient même pas. Mais les dessins faits comme études académiques sont devenues des œuvres graphiques autonomes. Chercher l'appartenance 1 stylistique des dessins que 1 nous étudions n'a aucun sens puisque l'œuvre de Csontváry, ni certaines périodes de sa carrière ne se prêtent pas à être rangées à telle ou telle tendance de la peinture 1 . Files échappent à toute tentative d'étiquetage. Pour Gábor 0. Pog ány (Les révolutiemnaires de la peinture hongroise. 1947, p. 51) l'importance de Csontváry dans la peinture réside en ce qu'il « n'appuyait aucune manière ni tendance, mais que son occupation était de peindre et de nous communiquer sa vision selon son tempérame-nt. » Les recherches les plus récentes se rencontrent avec cette 1 appréciation. Lajos Németh écrit à la page 164 de sa 81. Tivadar Csontváry Kosztka (1853-1919) : Étude. 1894. Munich Csontváry Kosztka Tivadar (1853—1919): Tanulmány. 1894. München monographie de Csontváry, publiée en 1964 : « Fst-il postimpressionniste; ? Néoprimitif ? Expressionniste ? Ou bien surréaliste ? Fauve ? lia quelque chose de tout cela sans qu'on puisse le ranger à l'une de ces tendances. Son art lui appartient, il e\st un des grands créateurs de style dans l'art. » Le style; de Csontváry n'a pas été suivi, n'a pu être suivi. C'est pourquoi nous considérons t|ue Gyula Rózsa a trouvé le mot juste 1 quand il définissait le style de Csontváry comme un style qui n'a existé qu'une seule fois. (Népszabadság du 4 décembre 1964.) Nos recherche» veulent être une modeste contribution à l'étude de la technique du dessin de cet art qui n'a existé qu'une seule fois. Albin Már/f y