Pogány Ö. Gábor - Csengeryné Nagy Zsuzsa dr. szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 1. szám. (MNG Budapest, 1970)

70. Károly Telepy (1829-1906) : Paysage de mont agnes Telepy Károly (1829—1906): Hegyvidéki táj le regard se porte vers un centre ensoleillé où le demi­cercle tracé par la construction intérieure de la porte principale continue la ligne du demi-cercle précédent. Là, l'œil contemple de près le motif mis en évidence. Un autre type de composition présente un château dans le lointain : un premier plan tout ouvert enferme l'espace et il expose la région aussi. Le château de Galambóc et Le château László sont de ce type-là 17 . En choisissant le découpage à faire dans le paysage, le peintre se trouve souvent devant un problème difficile. Il aspire à ce que le thème choisi par lui ne paraisse pas détaché de l'ensemble. Pour atteindre cet objectif, il doit développer l'espace à l'infini en vue de donner à celui qui contemple son tableau le sentiment de suivre du regard le paysage au-delà du cadre de la composition. Le but qu'il vise est double : provoquer l'admiration et instruire en même temps. C'est pourquoi les titres des tableaux de Telepy indiquent toujours avec précision l'endroit représenté. Dans la deuxième partit; de sa carrière les paysages montagneux prédominent. U parcourt surtout les régions des montagnes Tatra et son attachement aux sites aban­donnés s'exprime le mieux dans ses tableaux de Tatra. A partir des années 1880, il visitait chaque année les sommets majestueux, il séjournait longtemps à la mon­tagne Lomnic pour rétablir sa santé. Lors de ces séjours il parcourait presque tous les endroits connus de la région pour peindre les cimes aux neiges éternelles, les torrents, les vallées et les lacs de montagne. Il était séduit par le panorama et dans ses tableaux il voulait tout rendre. Sur les œuvres de cette époque quelquefois un sommet semble tout proche, parfois il s'élève au-dessus de l'horizon et semble disparaître dans le lointain. Ses compositions Paysage de Tatra et Paysage montagneux font ressortir l'atmosphère du site par le contraste entre le jeu de la lumière sur la neige et incelante et la grisaille des rochers sévères 18 . Sur le deuxième tableau nous discernons au premier plan de petites figures. Telepy les présente de dos comme G. David Friedrich en avait l'habitude, ainsi le caractère grandiose du paysage subjugue entièrement l'attention. (Fig. 70.) Au cours de ses promenades, le peintre prenait des notes, faisait des esquisses dans ses albums, auxquels il emprun­tait par la suite ses thèmes les plus frappants. Les éléments émotifs ont toujours joué un grand rôle dans ces choix et aussi dans sa peinture. Nous sommes saisis d'une nostalgie profonde à la vue de ses paysages du Danube et du lac Balaton. En contem­plant les tableaux dont le thème est le hic. le miroir paisible des eaux et la beauté romantique des bords font chanter dans notre âme les poèmes de Sándor Kisfaludy 19 . Le paysage tout en conservant une rigueur toute géo­graphique apparaît transformé sur ses tableaux. Telepy, comme ses camarades Ligeti, lábai, Molnár, Brodszky, ayant la même conception romantique, a adopté une ma­nière radicalement opposée à la conception héroïque du paysage. Tandis que leurs prédécesseurs réunissaient dans leurs compositions des détails à effet et créaient ainsi un paysage idéal n'existant pas dans la réalité, les paysagistes romantiques recherchaient et rendaient le paysage qu'ils jugeaient le plus propre à provoquer l'émotion. Les figures destinées à animer le tableau prennent de OU

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