Pogány Ö. Gábor - Csengeryné Nagy Zsuzsa dr. szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 1. szám. (MNG Budapest, 1970)
64. Gusztáv Kelety (1834-1902) : La villa de la famille Eötvös à Svábhegy. Vers I860. Kelety Gusztáv (1834—1902) : A svábhegyi Eötvös-villa. 1860 Jc. de celui-ci (1839-41) et l'existence prouvée de la maison de campagne; (1846) n'est pas trop grand. Si Eötvös y avait réellement séjourné, la région d'une beauté romanesque eût pu lui rappeler le souvenir de la Grande Chartreuse. Les aquarelles de Kelety nous font connaître tous les membres de la famille Eötvös : les parents, trois jeunes filles et un garçon, Loránd, élève du peintre 28 . Loránd Eötvös semble avoir, sur le portrait, dix ans environ. Il est né en 1848, nous pouvons donc dater les aquarelles de Kelety des premières années 1860. En 1858, le peintre vivait déjà dans l'intimité de la famille Eötvös, comme; en témoigne le portrait de Loránd peint cette année-là. En octobre 1861, porteur d'une lettre de recommandation de József Eötvös, Kelety se rendait à Munich pour y continuer ses études 29 . 11 devait donc peindre les aquarelles en question dans les années comprises entre ces deux dates, et garder encore longtemps ses rapports avec la famille;, puisque sa correspondance amicale, affectueuse même ave;c le;s Eötvös ne fut pas interrompue après son départ. L'impe>rtance des modèles prête aux aquarelles un certain intérêt dans l'histoire de la civilisation hongroise aussi. Elles nous séduisent non pas par leur style, par la technique du peintre, mais bien par l'expression et par la fraîcheur du thème; familier. Sur l'une d'elles nous voyons deux fillettes jouant avec un chevreau attaché à une' honge, sur l'autre un petit garçon monté sur un grison. Sur une troisième apparaît la mère de famille vêtue d'une robe à crinoline alors à la mode et se promenant entourée de ses enfants dans les allées du parc. Devant la maison, une charrette tirée par un cheval et chargée du tonneau qui contient de l'eau puisée dans le Danube, accessoire indispensable au train de la maison. Sur une autre se dresse la façade de la villa avec une très grande véranda et des parterres de; fleurs dont parle Géza Voinovich quand il mentionne dans un de ses écrits qu' Eötvös a lui-même planté des roses autour de sa maison à Svábhegy 30 . Il nous apprend encore, dans un autre écrit, qu'Eötvös avait l'habitude de travailler le matin dans son jardin et que l'on avait, de la véranda de sa maison, une vue magnifique sur la ville 31 . Le fond de ces peintures est souvent constitué par cette belle vue romantique offrant un beau panorama. Bluntschli, le savant juriste allemand en visite chez les Eötvös croyait retrouver l'influence de cette belle perspective dans les œuvres de son hôte 32 . Kelety a peint aussi le