Pogány Ö. Gábor - Csengeryné Nagy Zsuzsa dr. szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 1. szám. (MNG Budapest, 1970)

Ces aquarelles appartenaient d'abord à la famille Eötvös. En 1947 elles n'étaient pas encore reproduites et se trou­vaient dans la possession de Kolanda Eötvös, fille de Loránd Eötvös, décédée plus tard. Après sa mort, les aqurel­les sont entrées dans la collection du Département d'histoire moderne du Musée Historique de Budapest, une est main­tenant dans la collection de la Galerie de peintures histo­riques et une autre est dans la possession de la fille de l'ar­tiste, Mlle Jolán Kelety 1 ' 1 . La nature pittoresque du Svábhegy et la belle vue que l'on a de là sur la capitale hongroise font de ces aquarelles non seulement des paysages, mais aussi de véritables pay­sages urbains, puisqu'elles représentent dans cette nouvelle colonie de la capitale hongroise en plein développement un bâtiment vraiment remarquable. L'intérêt de ces aquarelles au point de vue historique et urbain est rehaussé par le fait qu'à notre connaissance aucune peinture ou photo n'aurait été faite de la villa dans les années I860 15 . Au cours du XIX e siècle, le paysage urbain enregistre fidèlement tout changement survenu dans la physionomie de Pest-Buda en construction. 11 a donc un intérêt docu­mentaire non seulement en ce qui concerne les beaux-arts, mais aussi dans l'urbanisme; et dans l'histoire de la société hongroise. Parmi les œuvres dont le thème est Pest-Buda au XIX e siècle, on trouve des reproductions d'œuvres graphiques, des dessins au crayon et aussi des peintures à l'huile. L'emploi des couleurs dans la représentation fidèle des quartiers, rues et monuments, coins pittoresques d'une ville, prête aux tableaux à l'huile et aux aquarelles un certain avantage sur les gravures pour la plupart monochromes. Le tableau en couleurs donne une image; intégrale et surtout réelle de la vie urbaine d'autant plus que les couleurs caractéristiques de la physiemomie ulté­rieure de la ville ne correspondent plus à la gamme de couleurs que la ville devait avoir cent ans plus tôt. Alors la mode masculine beaucoup plus colorée et le caractère» provincial de la re>gion encore presque rurale enrichissaient de nuances fraîches le paysage urbain qui, plus tard, représentant une capitale déjà moderne, est devenu plus monotone, peint en grisaille». En 1865, le quartier de Rózsa­domb (Colline des roses) est planté encore de vignes et les vignobles nuancent de leurs taches vertes le coloris de cette partie de la ville. Les costume's populaires pittoresques portés par les habitants cultivateurs de la capitale, ceux des flotteurs descendus de la Haute Hongrie et des mar­chands rasciens (Serbes) animaient de notes gaies les pay­sagers urbains de l'époque. Kelety peignit ses premiers paysages urbains de Pe;st" 61. Gusztáv Kelety (1834-1902) : La maisonnette de plaisance dite Karthausi. Vers I860. Kelety Gusztáv (1834—1902): A Karthausi-lak. I860 k.

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