Pogány Ö. Gábor - Csengeryné Nagy Zsuzsa dr. szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 1. szám. (MNG Budapest, 1970)

102. Lajos Vajda (1908-1941) : Composition. 1940 Vajda Lajos (1908—1941): Kompozíció. 1940 et l'élévation, la maîtrise de tout cela pour aboutir à une vision qui embrasse le tout. Ces êtres ressemblant à des oiseaux sont extrêmement dynamiques : ils s'agitent sans cesse, leurs bras et leurs branches se tordent dans un suprême effort intérieur. Us ne se fixent à aucun point stable, n'entrent en aucun cadre solide ; le plus souvent on les voit au milieu du tableau, entraînés par un vol impétueux qui les conduit d'un coin à l'autre, pareils en cela aux éléments d'un montage bien exécuté, mais leur allure folle ne connaît ni but, ni terme, elle n'a ni commen­cement, ni fin (Végétation, Ailes battantes (Fig. 100.), Equilibre dyiiamiejue, Crâne à Voiseau). Sur d'autres ta­bleaux, ces êtres restent attachés à la môme ligne d'où ils sortent, s'élèvent donnant alors au tableau un caractère de paysage (Paysage avec la lune, Tension, Méditation intérieure ). Les masques étaient les premières expressions de la peur, de l'affolement et de l'horreur ; plus tard, Vajda ne s'étonnait de rien et, peut-être, il n'avait plus peur : il enregistrait simplement ses expériences et, en les combat­tant, il s'élevait au-dessus d'elles, il s'éloignait d'elles avec une profonde amertume et une nausée incurable. (Fig. 102.) Il avait accepté son destin et non seulement il évoquait dans ses œuvres les mille visages de la mort, mais il est mort lui-même après avoir tout dit et sans laisser dans sa peinture aucune lacune, nulle tache blanche, aucune pen­sée inachevée. Novembre, 1966 Krisztina Passuth

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