Korner Éva - Gellért Andor szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 5. szám (Budapest, 1965)
L'INSTALLATION DE LA GALERIE NATIONALE HONGROISE DANS LE CHÂTEAU DE BUDA L'installation moderne de la collection nationale comprenant les œuvres anciennes et modernes de l'art hongrois est depuis longtemps un problème à résoudre qui, avec le temps, présente des difficultés de plus en plus graves puisque les collections s'enrichissent sans cesse, et embrassent une époque de plus en plus longue. La présentation de l'évolution des tendances diverses de notre art ultérieur à la libération dans les cadres d'expositions permanentes devient, elle aussi de plus en plus pressante. Or, dans les circonstances actuelles, il est impossible de réaliser l'installation et la représentation réunies de deux départements (Département de la peinture hongroise ancienne, comprenant les œuvres allant du moyen âge à la fin du 18 e siècle, Département de la peinture hongroise moderne renfermant les toiles des 19 e et 20 e siècles) et de plusieurs collections anciennes et modernes de statues, de médailles, de gravures et d'estampes. Une partie importante des œuvres sont conservées dans les réserves d'où elles ne sortent qu'à l'occasion d'une exposition temporaire. Il faut résoudre le problème le plus tôt possible, car notre société édifiant le socialisme prescrit aux musées sous forme de loi de ne pas se contenter de collectionner et d'étudier les objets, les documents et les monuments concernant l'évolution de la civilisation et de la production, mais de les rendre accessibles à tout le peuple. Les trésors des collections d'art ne sont donc pas à leur place dans des réserves, il faut les mettre dans des salles d'exposition. Au cours dos dernières années s'est manifestée une amélioration sensible due à la décision de 1957 du Gouvernement qui créa la Galerie Nationale Hongroise, musée national autonome de l'art hongrois. Au mois de janvier 1957 quelques historiens et critiques d'art distingués suggérèrent la création d'une galerie nationale autonome. D'après l'exposé des motifs «le développement de l'étude de l'histoire des beaux-arts pendant les années écoulées sollicite instamment la création d'une Galerie Nationale, puisque, au Musée des Beaux-Arts, la divergence des problèmes et des méthodes, de même que la pénurie de locaux reléguèrent forcément à l'arrière plan et les recherches scientifiques et la présentation de la matière hongroise». La Galerie Nationale Hongroise est la collection des œuvres d'art hongroises des 19 e et 20 e siècles. Pour abriter le nouveau musée d'art, le Gouvernement avait désigné les deux tiers environ du palais de l'ancienne Cour de Cassation. L'inauguration solennelle de la Galerie eut lieu le 5 octobre 1957, et le même jour la première exposition permanente du nouveau musée autonome, celle de la peinture du 19 e siècle ouvrit ses portes. Elle fut bientôt suivie par deux expositions permanentes présentant l'une la peinture du 20 e siècle, et l'autre l'art sculptural du 19 e et du 20 e siècle. Dans les salles du rez-de-chaussée et dans la grande salle d'honneur du premier étage la Galerie organise des expositions temporaires. Le décret relatif à la création de la Galerie Nationale Hongroise prescrit que les trésors gardés au musée obtiennent une publicité toujours croissante. Il a assigné au musée la tâche d'augmenter le niveau culturel au moyen de l'art, de diriger l'activité des musées provinciaux visant à collectionner des œuvres d'art et de leur prêter directement son assistance technique. La Galerie, fondée en 1957, a pris part, dès la première année, aux classement des tableaux des musées provinciaux, et chaque année, elle organise de nombreuses expositions dans les musées de nos villes de province avec ses propres résorves ou des œuvres empruntées aux collectionneurs privés. Pourtant, toute cette activité n'apporte pas la solution souhaitée. A cause de la séparation des collections ancienne et moderne, il est impossible de faire valoir les mêmes principes dans l'étude des œuvres d'art et d'avoir et de donner une idéo d'ensemble de l'art national. Et, en plus, le manque de place de plus en plus pressant ne permet d'exposer dans le cadre d'une exposition permanente que le dixième de la collection extrêmement riche de la peinture des 19 e et 20 e siècles, et il n'y a que le sixième du département de la sculpture, et une partie minime des médailles qui sont accessibles au public. Et il n'existe aucune possibilité d'exposer la collection graphique contenant à peu près 20 000 cartons et planches. Il faudrait présenter aux expositions permanentes au moins trois fois autant de peintures que nous ne faisons actuellement, et il faudrait doubler et même tripler le nombre des statues et des médailles exposées. On pourrait aussi organiser deux ou trois expositions permanentes de nos graphiques. L'installation actuelle des réserves de la Galerie est également désuète et ne se prête pas à la conservation et à la restauration modernes des œuvres d'art. Pour assurer une solution radicale du problème de l'installation de nos collections nationales, le Gouvernement a décidé en 1959 que le Château de Buda serait reconstruit pour abriter désormais des institutions culturelles, des collections nationales. Il est impossible d'imaginer une solution S3