dr. D. Fehér Zsuzsa - N. Újvári Magda szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 4. szám (Budapest, 1963)
et les magazines paraissant en un nombre toujours croissant à partir des années 1840. Vers le milieu du siècle dernier, elle a succédé à la lithographie car sa technique particulière permettant une gravure en relief, elle s'est révélée comme le procédé le plus propre à l'illustration des revues, des manuels scolaires, des ouvrages de vulgarisation et des ouvrages de sciences à gros tirage. Au cours de ce siècle, le tirage des différents journaux illustrés devenait de plus en plus important, ce qui a nécessairement amené les maisons d'édition à créer, pour s'assurer d'une manière continue des illustrations dont elles avaient besoin, des ateliers qui travaillaient après pendant plusieurs dizaines d'années et contribuaient aussi à la formation de nos graveurs à une époque où déjà les écoles supérieures des beaux-arts elles aussi ouvraient des classes de gravure. 2 La nouvelle gravure sur bois répandue dans toute l'Europe, employait deux procédés, l'un pour la reproduction de figures préparatoires au dessin linéaire, l'autre pour celle de figures au dessin ombré ou pour la reproductions de peintures. D'abord ce fut le procédé par dessin linéaire, la manière de la ligne noire qui se pratiquait le plus. Il demandait un travail soigné, méticuleux au graveur qui découpait au burin les traits du dessin parfois entrecroisés, enchevêtrés et enlevait au ciseau les parties restées blanches entre les traits. Il n'employait le burin denté gravant dans le bois des traits parallèles que pour découper le fond, surtout les ciels. La gravure sur bois de ce genre exigeant du graveur des connaissances techniques approfondies, a atteint de bonne heure un niveau artistique élevé, surtout en Angleterre et en France. Un de ses meilleures réussites, une publication française, premier modèle du beau livre illustré des temps modernes, fut le roman de Le Sage, Gil Blas, offrant en plein texte plusieurs centaines de vignettes exécutées d'après les dessins de Jean Gigoux et selon les procédés de la gravure sur bois. Après, les belles illustrations se firent de plus en plus nombreuses; il suffit d'en rappeler celles qui ont été gravées d'après les dessins de Tony Johannot, de Grandville et de Daumier. A partir des années 1860, grâce au succès des gravures de Pisan d'après les oeuvres de Doré, c'est le procédé au dessin ombré, la manière de la ligne blanche qui prévalait, bien que des gravures dans la manière de la ligne noire continuaient de paraître, surtout dans les journaux conservateurs anglais (The Graphie, The Illustrated London News). En même temps, la mode des estampes in grand folio commençait à s'établir. Les dimensions des publications devenaient de plus en plus importantes, les albums grand format faisaient fureur. Le nouveau procédé de la ligne blanche s'est développé de l'emploi pour le travail de toute la planche des burins à dents (des peignes) qui n'étaient utilisés autrefois que pour travailler le fond des figures au dessin linéaire. La figure préparatoire de ce genre de gravure, c'est le dessin ombré au lavis ou la peinture. Le graveur commence par travailler le fond noir et à l'aide de traits souvent croisés, gravés par les burins à dents, il rehausse les différentes parties jusqu'à ce qu'elles atteignent les nuances voulues. Ce procédé est une virtuosité de la technique. Il semble pourtant plus facile que le découpage dans le bois d'une multitude de lignes en noir, mais demande une grande maîtrise et un sens de la peinture. Pour faciliter leur tâche, les graveurs recouraient à différents expédients. Souvent ils recouvraient les planches d'une emulsion et ils photographiaient sur cette couche sensible le dessin préparatoire ou la peinture destinée à être gravée dans le bois. Ce procédé facilitait en même temps l'établissement des dimensions, l'agrandissement ou la réduction de la figure préparatoire. A partir des années 1880, la photographie remplaçait de plus en plus le dessin préparatoire. Pour diminuer les frais d'illustration assez considérables, les éditeurs ont eu l'idée de faire exécuter des matrices, 48. Gusztáv Morelli (1848—1909): Il est là, le troupeau de chevaux. .. 1879. D'après un dessin de János Jankó. Illustration d'un poème de Petőfi. 48. Morelli Gusztáv (1848—1909): Jankó János rajza után: Kinn a ménes. ... 1879.