dr. D. Fehér Zsuzsa - N. Újvári Magda szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 4. szám (Budapest, 1963)
5. Róbert Berény (1887—19 53): Nu. 1910? 5. Berény Róbert (1887 -1953): Akt. 1910? qui les eût comprises et aussi faute d'orchestre convenable. La lutte s'envenimant, quelques jeunes compositeurs dont Kodály et moi-même, ont essayé de fonder une Nouvelle Société Musicale Hongroise (en 1911). Le but principal poursuivi par cette entreprise, c'était l'organisation d'un orchestre symphonique autonome capable d'interpréter honnêtement la musique classique aussi bien que la moderne et la plus moderne musique. Ce but, nous ne l'avons pas atteint, tous nos efforts restant vains. Pour cette raison et pour d'autres, pour des échecs personnels, je me suis complètement retiré de la vie musicale publique.» La Nouvelle Société Musicale Hongroise a été donc fondée en 1911, plus exactement en avril ou en mai de cette année. Cette date coïncide acev celle de la grande exposition des Huit au Salon National. Berény, en homme très cultivé et malgré son activité absorbante de peintre que nous ne venons de faire connaître que très sommairement, suivait attentivement et dans un esprit de compréhension tous les efforts de ce grand compositeur contemporain. Il a plusieurs fois publié des réflexions sur la musique moderne. En voilà une: «L'U.M.Z.E. (La Nouvelle Société Musicale Hongroise) est l'unique société de musique en Hongrie où les oeuvres modernes sont interprétées avec l'intelligence nécessaire pour les mettre à la portée de ce public éclectique et peu nombreux qui se nourrit de la culture moderne. Il suffit d'assister à un des concerts qu'elle organise pour avoir l'envie irrésistible d'être présent à tous les autres. Quant aux autres salles de concert à Budapest, la musique que l'on y donne . . . les organisateurs ayant établi, il y a un million d'années peut-être, leur répertoire classant les oeuvres sous deux lettres: sous la lettre K ils avaient mis les classiques, et sous M les modernes, autrement dits les maniaques, les Debussy, les Strauss et compagnie. Le public est loin de soupçonner toutes les jouissances qu'il pourrait avoir rien qu'à entendre résonner les différents instruments dans une oeuvre moderne. Ceux