dr. D. Fehér Zsuzsa -Párdányi klára szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 3. szám (Budapest, 1961)

1791, il est passé au service de la Russie avec le grade de général en chef. En 1798, mis à la retraite par Paul I er , il a reçu le grade de général de l'infanterie. La toile représente Branitski debout; vêtu d'un manteau bordé de zibeline, une de ses mains est appuyée sur la hanche drapée d'une large ceinture de brocart, l'autre est posée sur la poignée du sabre. Une tête ronde, dégarnie de cheveux, un visage un peu flasque au nez court et à la petite moustache grise retroussée, trahissent l'intelli­gence, la force et l'énergie du modèle. En 1818, c'était, sans aucun doute, un homme du siècle passé. Il n'est pas exclu que ce portrait (si la date retenue par le musée est correcte) ait été peint par Rombauer non pas sur le vif mais d'après un autre portrait. En 1818 Branitski avait 87 ans et sur le portrait il est représenté en pleine vigueur. Une grande application apparaît tant dans le modelage du visage, que dans les détails (tels que la brodorie de la ceinture). En tout cas c'est une oeuvre expressive et vigoureuse. A la Galerie Nationale de Budapest il y a un portrait de petites dimension (28 cm X 24,5) daté de 1818 et signé par Rombauer; c'est un portrait d'Alexandre I er exécuté sur une plaque de cuivre (Fig. 16). D'après les indications que l'on trouve dans la littérature hongroise, Rombauer aurait été peintre de la cour du tsar qu'il aurait peint et aurait rapporté ce portrait dans sa patrie. Mais la description du portrait que nous devons à Kornél Divald correspond exactement à ce portrait sur plaque de cuivre. Et celui-ci est une copie comme en témoigne la signature même de Rombauer au verso du portrait: «peint par Rombauer St-Pétersbourg. L'Ane (sic) 1818 d'après Isabey.» Le portrait d'Alexandre I er fait par Isabey est reproduit dans la monographie «Basily Gallimard, I. B. Isabey, sa vie et son oeuvre» Paris 1909, page 164. La gravure de ce portrait est reproduite dans le «Dictionnaire des gravures russes» de Rovinski. La copie de Rombauer diffère du portrait par l'absence de «l'ordre de la croix». Comme peinture elle est plus sèche que l'original. La figure est en ovale, comme cela se voit souvent dans los portraits de Rombauer. L'iconographie russe d'Alexandre I er ne cite pas de portrait du tsar fait par Rombauer. Il est peu probable que Rombauer ait copié un portrait d'Alexandre I er exécuté par un autre maître, s'il avait lui-même peint son portrait. Cette légende est la suite d'une autre, dont l'auteur, à ce qu'il paraît, fut Kazinczy; d'après cette légende, Rombauer, étant parti de Russie, n'en continuait pas moins de recevoir une pension du tsar russe. 25 Nous connaissons encore sept oeuvres des trois dernières années du séjour de Rombauer en Russie (1820—1823). Sur deux de ces oeuvres il est impossible de déchiffrer le quatrième chiffre de la date, comme cela arrive à un des meilleurs portraits de ce groupe, celui du comte Vassili Vassilievitch Orlov-Denisov, de la collection 14. János Rombauer (1782—1849): Portrait du comte Dimitri Alexandre Gouriev. 1818. Rombauer János (1782—1849): Gr. Dmitrij Alekszandr Gurjev arcképe. 1818. du prof. I. S. Silberstein (Fig. 17). Douze ans après le portrait de Ratkov, le peintre, enrichi d'expériences, aborda un sujet semblable et créa une oeuvre émouvante et expressive, bien que ce fût toujours un portrait d'ap­parat. Le général de la cavalerie, le comte Vassili Vassilievitch Orlov-Denisov (1775—-1844) commandait dès 1806 le régiment de cosaques de la garde impériale en Finlande, mais c'est surtout pendant la Guerre Patriotique (1812—• 1813) qu'il s'est distingué —• d'abord près de Taroutino en 1812 et puis, en 1813 dans la bataille de Leipzig où il avait attaqué de flanc la cavalerie de l'ennemi, ce qui a décidé en quelque mesure l'issue du combat. V. V. Orlov­Denisov a quitté le service militaire en 1827, mais en 1828 il se battait de nouveau au Caucase. Ce général énergique jouissait d'une grande popularité auprès du peuple, comme cela est montré tout particulièrement par la gravure que l'académicien Cardelli a fait d'après le portrait de Rombauer (Fig. 18). Selon la communication 2* Ht

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