dr. D. Fehér Zsuzsa -Párdányi klára szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 3. szám (Budapest, 1961)
67. Une illustration de la revue Képzőművészeti Szemle. (Revue des Beaux-Arts). Illusztráció a Képzőművészeti Szemle című lapból. loppement du commerce, de l'industrie d'art et de l'artisanat, mais elle ne réussissait pas, malgré le grand nombre des annonces publiées, à vivre de ses propres ressources. Elle n'était pas une revue d'art proprement dite, son rédacteur s'intéressait tout particulièrement aux rapports des arts décoratifs avec la vie pratique. Ce problème préoccupait également le critique d'art Gusztáv Keleti qui se plaignait de voir en 1870 les artistes presque exclus de la concurrence générale dans le régime capitaliste qui venait de s'établir dans notre pays aussi. Il constatait que les artistes travaillaient uniquement pour la gloire, sans avoir leur part du profit tandis qu'à l'étranger les arts joints à l'industrie rivalisaient aussi ce qui permettait une évolution adéquate de la société et des arts. L'industrie s'efforçait de plus en plus de perfectionner ses produits, de soigner leur présentation ce qui amenait naturellement le développement des beauxarts et des arts décoratifs. C'est cet exemple que Péter Eausák suivait sans pouvoir atteindre son but par sa revue éphémère. Un an après la publication du Journal artistique et industriel, une revue d'art bien rédigée et viable parut en 1879 par les soins de József Prém. C'était la Revue des Beaux-Arts (Képzőművészeti Szemle) (Fig. 65), une feuille illustrée de gravures sur bois et paraissant mensuellement jusqu'en 1881. Elle publiait des études consacrées aux problèmes généraux de l'art, des comptes-rendus, des nouvelles sur ce qui se faisait dans les ateliers et à la Société d'encouragement aux Beaux-Arts, elle faisait connaître les livres parus, etc. (Fig. 66—67). Elle comptait parmi ses collaborateurs les meilleurs spécialistes de l'époque, Arnold Ipolyi, Ferenc Pulszky, Gusztáv Keleti et Gyula Pasteiner. Cette revue avait une revue soeur, VIndustrie d'art hongrois, le premier périodique en Hongrie faisant prévaloir des considérations esthétiques dans l'étude des arts décoratifs. Parmi les articles publiés par la Revue des Beaux-Arts, rappelons celui d'Arnold Ipolyi en 1881 comme très caractéristique pour le monde des arts de l'époque. Il nous apprend l'inauguration d'une galerie de tableaux permanente dans l'hôtel de la Société d'encouragement aux beaux-arts pour la vente exclusive de tableaux d'artistes hongrois. Cette initiative avait pour but de combattre la faveur dont les peintres allemands et autrichiens continuaient de jouir auprès d'un public naïf, sans goût artistique, guidé dans ses achats plutôt par le prestige du nom que par la valeur réelle des oeuvres, et ayant plus de confiance dans les artistes étrangers, sans voir leur médiocrité, que dans les artistes hongrois. Après la disparition de la Revue des Beaux-Arts pendant onze années nous n'avions plus de périodique d'art jusqu'à 1892 quazrd une revue d'architecture illustrée (Építészeti Szemle) vit le jour. Elle fut rédigée par János Bobula, paraissait chaque mois et réservait ses pages à l'agrandissement rapide de Budapest et à la présentation des nouvelles constructions importantes. Le délabrement de la capitale constituait le principal souci du rédacteur et de ses collaborateurs qui ne cessaient de s'insurger contre l'état de dépendance de Budapest vis-à-vis de Vienne, s'employaient à faire connaître les problèmes de l'urbanisme, faisaient de la publicité autour de la grande exposition de 1896, s'occupaient de la peinture et tenaient les lecteurs au courant des progrès réalisés à l'étranger dans ces divers domaines. La revue était illustrée non pas par des gravures sur bois ou des lithographies, mais par des autotypies exécutées selon les tout derniers procédés de l'imprimerie. Sous le titre nouveau de Revue d'Architecture de Budapest, elle continuait de paraître encore au XX e siècle. En 1898 une seconde revue portant le titre de Galerie d'art a paru. Elle était l'organe officiel de la Société d'encouragement aux Beaux-Arts et était rédigée par Dezső Ambrozovics. Ses pages se remplissaient surtout de nouvelles relatives à l'activité de la vie de la Société et de comptes-rendus des expositions organisées par la Galerie d'Art, mais y paraissaient aussi, de temps en temps, des articles rétrospectifs. Notons parmi ceux-ci un article anonyme sur la peinture hongroise du XIX e siècle qui suivait avec attention le développement et les arrêts de