dr. D. Fehér Zsuzsa - Kabay Éva szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 2. szám (Budapest, 1960)
Balançoire, le Séchage du linge, le Tourbillon et qu'ils passent sous silence la Femme à la robe violette. Ceux d'entre eux qui mentionnent ces tableaux, les considèrent comme les premières manifestations de l'impressionnisme quoique ces tableaux ne soient des oeuvres impressionnistes proprement dites que par leur caractère d'esquisse. Les critiques relatives au Déjeuner sur Vherbe, n'apportent rien d'essentiel au jugement universellement admis depuis le Millénaire, exception faite de l'étude de Mal on y ay qui s'accorde avec l'opinion consacrée par les dernières dizaines d'années, selon laquelle le principal mérite du tableau consiste dans l'expression sincère et sans pareille de la joie de vivre et qui fait du Déjeuner un chef-d'oeuvre échappant à tout isme, à toute époque, à toutes les modes. Malonyay a raison de dire que Szinyei emprunta la composition de l'académisme sans en respecter les règles, réussit à rendre la lumière du soleil sans moins marquer pour cela les formes à l'exemple des pleinairistes et fixa une impression, un moment, sans donner un caractère improvisé et un caractère d'ébauche à ses oeuvres comme le faisaient les impressionnistes. En un mot, il utilisa tout ce que ces tendances avaient d'avantageux sans le préjudice de leur exclusivisme outré. Le premier ouvrage synthétique qui indique la place de l'oeuvre de Szinyei dans l'évolution de l'art moderne, est celui de Károly Lyka : Les nouvelles tendances de la peinture, publié en 1906. Nous lui empruntons les lignes suivantes : « C'est après l'étude approfondie de la nature que Pál Szinyei Merse est parvenu aux mêmes conceptions que Manet et Böcklin. Le thème de ses oeuvres, c'est la couleur. Pendant que Manet se donnait beaucoup de peine pour découvrir les effets des silhouettes et les couleurs pures, Szinyei y est arrivé rapidement et sans difficulté aucune, et indépendamment de Böcklin, l'influançant même, il réussit à rendre le feu intense des couleurs. » En 1910 parut l'étude de Malonyay dont l'intérêt est rehaussé par l'autobiographie du peintre publiée pour la première fois en 1903, dans la revue Művészet (Art). D'ailleurs l'auteur s'occupe plus de la peinture française que de l'oeuvre do Szinyei. Son mérite consiste dans la publication de 71 gravures reproduisant les tableaux de Szinyei, les ouvrages de jeunesse aussi bien que des toiles depuis perdues que nous ne connaissons que par ces reproductions. En 1909, une exposition des oeuvres peintes à l'école de Piloty eut lieu dans la Galerie Heinemann, à Munich. Elle fit revivre l'âge d'or de la capitale bavaroise où l'Académie avait réuni les peintres les plus doués de toute l'Europe. Cette exposition rétrospective fut une excellente occasion pour passer en revue les maîtres les plus renommés de la peinture allemande de la fin du siècle, en compagnie de plusieurs éminents artistes étrangers. On put y voir les tableaux de Lenbach, do Makart, de Defregger, de Gabriel Max, de Gysis, ceux de Benczúr, de Liezcnmayer. Szinyei y exposa la Balançoire, le Séchage du linge, le Rocoeo et plusieurs autres toiles de moindre envergure. Parmi les tableaux sombres, à fond noir, ses tableaux aux pleines couleurs pures, firent sensation. Georg Jakob Wolf, critique de la Revue Kunst (Art) (Année 1909, p. 434) écrit : «Szinyei Merse, un peintre hongrois presque oublié, a été l'enfant terrible de l'école de Piloty. Quelques-uns de ses tableaux prouvent qu'il s'est occupé avant Manet du problème do rendre l'éclat de la lumière, tentative à laquelle les peintres français doivent leur gloire, et qu'il a découvert l'impressionnisme avant ses collègues parisiens. La constatation de ce fait est la grande sensation de l'exposition des oeuvres de Szinyei.» W. Worringer, critique de Cicerone (armée 1909, p. 261) écrit ceci : «Szinyei Merse nous étonne. Ce virtuose hongrois de la palette a fixé, dans les années 60 et 70, des impressions saisies et rendues par des couleurs de manière que ses tableaux feraient le meilleur effet dans n'importe quel groupe d'artistes indépendants. Nous nous demandons avec étonnement, où Szinyei a-t-il pu trouver dans l'atmosphère de l'école de Piloty, sentant l'atelier soigneusement clos devant tous les faits naturels, la force de découvrir ces couleurs fraîches et pures et de rendre directement et avec le plus grand naturel, ses impressions optiques. » Dans Münchener Neueste Nachrichten (du 28 avril 1909) nous lisons : «La collection de Szinyei est faite de façon à embarrasser le critique d'art. Elle nous révèle un coloriste de génie qui, pleinement dévoué à son art, a cherché, dans les voies les plus diverses, cette nouvelle manière colorée et est parvenu au même résultat que Manet, sans avoir connu ce dernier. Manet n'a jamais eu une touche plus délicate que celle de Szinyei dans la Promenade et dans la Balançoire et personne n'a peint plus hardiment que lui en exécutant- cet Atelier du peintre où nous voyons, sur le chevalet, son oeuvre célèbre, le Déjeuner sur Vherbe (1873). Les paysages de moindre importance semblent être influencés par les peintres de l'école de Barbizon avec lesquels Szinyei a fait connaissance on 1869, à l'exposition de Munich. Le tableau, Étoile du berger, est d'une élégance ravissante, ce qui prouve que les peintres munichois do cette époque couvaient déjà l'avenir, par conséquent le chapitre qui leur a été consacré dans l'histoire de l'art, est à refaire. » Le Milnchener Post du 2 mai (1909) n'est pas moins élogieux : « La série des tableaux de Szinyei nous fait L>,S