dr. D. Fehér Zsuzsa - Kabay Éva szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 2. szám (Budapest, 1960)

L'EXPOSITION DE LA PEINTURE HONGROISE DIT XIX e SIÈCLE À LA GALERIE NATIONALE HONGROISE Les recherches que nous faisons dans le domaine de l'histoire de l'art ont leur importance dans la vie culturelle de notre pays, mais elles risqueraient de devenir une simple spécialité ayant un intérêt tout théorique et leur fin en elles-mêmes si leur objet, les oeuvres d'art, n'établissait pas un contact vivant avec les classes laborieuses et ne mettait pas les résultats obtenus au service de la culture populaire générale. La méthode la plus efficace du colleetion­nement et de la présentation des oeuvres d'art est, depuis des dizaines d'années, un problème toujours actuel pour les musées des beaux-arts aussi. Déjà au début du siècle un critique d'art hongrois aux idées avancées, József Dicncr-Uéncs, donna, sous ce rapport, un programme durable : « Il faut que notre galerie de peinture soit une collection aussi parfaite que possible de nos oeuvres d'art, le miroir de notre évolution et qu'elle représente dignement le niveau atteint. Les arts hongrois n'ont pas d'autre musée que le nôtre ; nous devons donc porter sa perfection aussi haut que nous pouvons le faire. Ce n'est pas un devoir seulement envers nous-mêmes, mais nous le devons aussi à la culture universelle qui, en répar­tissant les tâches, nous impose en premier lieu de nous acquitter de ce devoir. » C'est Elek Petrovics, directeur général pendant une vingtaine d'années du Musée National des Beaux-Arts qui a le mieux servi la culture générale tant par le eollectionncmcnt éclairé des oeuvres d'art que par sa méthode d'organiser des expositions, méthode devenue presque classique. Un quart de siècle s'est écoulé depuis son départ du Musée des Beaux-Arts. Pendant cette période on faisait plusieurs essais pour présenter, sous des formes nouvelles, les oeuvres d'art hongrois datant des XIX e et XX e siècles, mais ces essais n'étaient en somme que les variations d'une méthode ancienne sans marquer un pas en avant, vers une présentation moderne de l'art hongrois. Ce fait n'est imputable ni à la bonne volonté des organisateurs, ni à leur talent ; il a toujours été causé par un obstacle contre lequel Petrovics avait déjà combattu en vain : par le manque do locaux. Pour remédier à cet état de choses, on avait installé, pendant des dizaines d'années, les oeuvres d'art hongroises du XX e siècle dans d'autres bâtiments que ceux du Musée des Beaux-Arts, dans les salles de l'ancienne Galerie d'Art et dans celles de l'ancienne Galerie Municipale. Avec le temps, cette solution ne s'est pas avérée heureuse, car elle avait séparé des oeuvres étroitement liées entre elles et qui, rassemblées, auraient donné une meilleure vue d'ensemble. Plus tard on a de nouveau réuni les oeuvres des XIX e et XX e siècles au Musée; des Beaux-Arts et il s'en est suivi le même encombrement qu 'auparavant . La fondation de la Galerie Nationale Hongroise en 1957 a amené la solution de ce problème. L'ex­position de la peinture hongroise du XIX e siècle y a été organisée dans les 13 salles et les 2 galeries du premier étage. Les 277 peintures présentées consti­tuent un enrichissement de la collection originale car les 306 tableaux exposés autrefois au Musée des Beaux-Arts comprenaient aussi des oeuvres datant du XX e siècle. Les vastes salles modernes, bien éclairées, dues aux travaux de réfection faits par l'Institut Hongrois du Mouvement Ouvrier, créent l'atmosphère idéale pour un musée. L'organisateur, M. Gábor Ö. Pogány, directeur général de la Galerie, ne s'est pas borné à synthétiser les principes déjà connus de l'organisation des expo­sitions et à en tirer profit, mais il s'est efforcé de présenter nos oeuvres d'une façon toute nouvelle. Il a accordé les principes cdassicpies de la présen­tation des oeuvres avec; la surface disponible ce qui l'a amené à renoncer à la méthode monographique traditionnelle de consacrer des salles spéciales à l'oeuvre des grands maîtres. U a donc admis, dans la même salle, à côté des oeuvres de maîtres distingués, celles de quelques artistes moins représentatifs et est arrivé ainsi à donner une impression plus réelle de l'époque par la variété des conceptions et des thèmes. Par exemple, dans la salle consacrée au peintre Lötz, le visiteur peut admirer les oeuvres de Bertalan Székely, de Liezen-Mayer, de Benczúr et de Dósa aussi, donnant une idée plus complète de l'activité des artistes hongrois à l'époque qui suivit le compromis austro-hongrois de 1867 et dévoilant les raisons sociales du changement survenu à l'époque de l'oppression autrichienne en Hongrie et mettant subitement fin à la peinture historique à la mode. Les principes généraux qui ont présidé à l'organi­sation de cette exposition tenaient compte de la

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