Weiner Mihályné szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 12. (Budapest, 1970)

IPARMŰVÉSZETI MÚZEUM — MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS - László, Emőke: „Chione tuée par Diane". Remarques relatives a la tapisserie française du Musée des Arts Décoratifs

Notre tapisserie a été tissée en laine et en soie. La densité de sa trame 8 cm est identique à celle des pièces semblables qu'on trouve à l'étranger (Vienne, Paris). Elle n'a pas de bordure et à dessein, comme les bouts des fils du tissage le prouvent, de même que la circonstance que sur notre tapisserie la tête de chien qui entre dans le plan de l'image en sortant de la bordure, y est remplacée par des buissons et une corne d'abondance. La tapisserie est en­cadrée actuellement par une bande grise qui est cousue et qui est le produit d'un tissage postérieur. Ses dimensions ne sont plus petites que de quelques centimètres que celles de ses parallèles à l'étranger. Quand nous présentons notre tapisserie, nous employons en guise de base de comparaison la tapisserie de Chione, conservée dans la Collection de Tapisseries à Vienne. 1 " En dehors de cette tapisserie, l'existence d'une autre tapisserie de Chione nous est connue, de celle qui appartient au Mobilier National de Paris. Quoique la tapisserie de Budapest soit plus proche de celle-ci quant à ses dimensions, nous ne pouvons pas nous en occuper dans les détails, les dates y relatives nous manquent. La manière dont l'histoire est composée, montre tous ces traits caractéris­tiques que nous avons déjà mentionnés lors de la présentation de la tenture entière. Le dessinateur dispose l'événement tragique parmi trois zones de l'espace. Sur l'avant on peut voir à droite Chione, renversée en arrière et accoudée sur un bras, sur un talus couvert de buissons, d'herbe et de fleurs. Ses enfants, Philemon et Antolycus se tiennent près d'elle, tandisque derrière elle, Daedalion enlève la flèche de sa plaie. Dans la zone du milieu, à gauche, Diane est visible, debout qui vient de décendre son arc. Autour d'elle, nous voyons, ses trois chiens. Dans le fond, Daedalion, sautant du rocher et se trans­formant en oiseau. Les différentes parties de la suite des événements sont reliées entre elles par le ruisseau qui serpente entre les rochers, de même que par le regard des personnages. La solution en diagonale sert à rendre plus claire la composition, par le fait qu'elle sépare distinctement le grand groupe qui nous est rapproché, et les scènes plus éloignées. Quant à la réalisation de la tapis­serie, déjà dans l'exemplaire de Vienne, on peut découvrir quelques imperfec­tions du dessin et de la solution. Ainsi par exemple, la figure du garçon age­nouillé dans la première zone de l'espace est parallèle au plan de l'image comme si le dessinateur n'avait pas connu cette division de l'espace qui avait été em­ployée jusqu'alors et qui est celle d'un virtuose. Il y a une coupe produite entre le bras de l'autre garçon, à genoux derrière Chione et celui de Chione qui est manquée. Le bras féminin paraît couper à sa base la main du garçon. Et encore, la draperie, près du pied étendu est maladroitement maniée, car elle ne fait pas bien sentir le genou. La manière dont la lumière est traitée à la tapisserie de Vienne, est primitive, car la grande masse de lumière équivalente dissout et brouille la composition. La beauté par contre, de la bordure à la tapisserie de Vienne, saute aux yeux, les figures en sont élégantes, les guirlandes de fleurs et de fruits plastiques. Comparée à celle-ci, la tapisserie de Budapest qui re­présente Chione, montre des différences qui rendent certain qu'elle a été fabri­quée à base de l'original, mais dans une tendance plus décorative que les grandes séries enrichies de fils d'or et d'argent. Donc, nous n'avons pas affaire qu'à une simple copie. Elle adopte pourtant quelques unes des imperfections agaçantes que montre la tapisserie de Vienne, en y ajoutant même quelques m Baldass: Oeuvre citée. T. 168. Diana tötet Chione. Série XXIV. sub. 8.

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