Weiner Mihályné szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 12. (Budapest, 1970)
IPARMŰVÉSZETI MÚZEUM — MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS - László, Emőke: „Chione tuée par Diane". Remarques relatives a la tapisserie française du Musée des Arts Décoratifs
on peut également fixer approximativement le temps de la fabrication de la tenture de Diane portant cette marque. Ce temps devrait donc être vers le quatrième lustre du XVII e siècle, puisque Filips de Maecht avait quitté Paris vers 1619, pour s'établir définitivement à Mortlake. 8 Avant de passer à l'analyse détaillée de la tapisserie du Musée des Arts Décoratifs provenant de l'Histoire de Diane, il est nécessaire de jeter un coup d'oeil rapide sur les suites connues déjà mentionnées. Les dix scènes embrassant l'Histoire de Diane sont les suivantes: 1. La naissance d'Appollon et de Diane (fig. 4.). 2. Le châtiment des pâtres de Lykie (fig. 5.). 3. Diane implorant Jupiter (fig. 6.). 4. Niobé se vantant (fig. 7.). 5. La mort des enfants de Niobé (fig. 8.). 6. La mort d'Orion (fig. 9.). 7. La mort de Chione. 8. La nymphe Britomartis poursuivie par Minos (fig. 10.). 9. Otos et Ephialtes (fig. IL). 10. Diane chassereuse. Les différentes suites sont caractérisées par la solution variée des bordures. Dans la bordure large de la suite de Vienne, des chasseurs et des chasseresses sont placés aux coins, une guirlande de fleurs les entoure. Dans la cartouche d'en bas on trouve également des figures en rapport avec le mythe de Diane, tandisque la cartouche d'en haut est vide. La bordure de la tapisserie de Paris est semblable à celle de la tapisserie de Vienne, la bordure de la tapisserie de Madrid est, par contre, ornée plus richement et surpasse en dimensions les tapisseries de Vienne et de Paris. On y voit des génies ailés, ornés de couronnes de victoire, tenant à la main des torches enflammées. On peut y voir aussi des faunes chargés de chaînes, des figures d'enfants entourées d'un ornement de lianes et de fleurs, ce qui renouvelle les motifs qu'on trouve aux bordures des tapisseries antérieures (Artemisia — Pastor Fido) et qui proviennent de l'atelier Planche —Coomans. Il est évident que la série originale avait été exécutée pour servir d'ornement à une certaine salle. Les dimensions des différents tapisseries varient conformément à la disposition de la salle et il est aussi clair que les bordures des tapisseries représentant des figures d'enfants, des chasseurs ou des faunes assis aux coins divisent la salle en parties, tout comme les séries de fresques exécutées dans même dessein. La comparaison est d'autant plus juste que l'on sait que le dessinateur des tapisseries, Toussaint Dubreuil avait point, en effet, des fresques pour les salles du Louvre et pour celles du Château de Fontainebleau. Si nous comparons les pièces séparées de la série, nous pouvons constater dans la composition des images et dans leur tissage une manière identique. Il est caractéristique pour la disposition des scènes que les zones de l'espace sont distinctement séparées, nous citons en exemple la Naissance d'Apollon et de Diane. Nous ne pouvons pas y constater une transition ininterrompus de l'avant-scène à l'espace du milieu et de là au fond. Ces zones de l'espace s'alignent plutôt l'une derrière l'autre, séparées distinctement. Ce procédé facilite la perspection des scènes qui se passent dans la zone du 8 Göbel: Oeuvre citée. Teil III. Band I. 171.