Weiner Mihályné szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 12. (Budapest, 1970)

IPARMŰVÉSZETI MÚZEUM — MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS - Szabolcsi, Hedvig: Un meuble singulier du début du XIXe siecle: la table „en forme de boule"

démontre la durée de sa mode, dont la table combinée „ovale", présentée par Hetilapok n'est qu'une variante, une réplique tardive. D'un autre côté, il apparaît de cette citation qu'à l'époque la fabrication d'une table comme la nôtre exigeait une bonne préparation professionnelle, re­présentait une véritable épreuve pour l'artisan de bonnes capacités et convenait éminemment comme ouvrage de maîtrise réalisé par les compagnons. Peu nom­breux étaient ceux qui pouvaient s'y risquer, d'où le peu de spécimens parvenus jusqu'à nous. Nous pensons que le pendant de Vienne de notre petite table sphérique, ainsi que l'origine du dessin de Debrecen et de Vienne renvoient à une source com­mune. Leur modèle — ou leurs modèles — a dû être un dessin des écoles des arts et métiers, enseigné aussi bien aux ébénistes d'Autriche que de Hongrie. A un autre endroit, nous avons déjà eu, l'occasion de démontrer 0 que les modèles des écoles de dessin étaient utilisés pendant au moins une décennie, souvent pendant plusieurs aussi, ce qui explique la longue survie de tel ou tel type de mobilier, etc. Nous pouvons donc présumer de bon droit que le modèle commun des tables „en forme de boule" était antérieur à la date du dessin le plus ancien retrouvé à ce jour, c'est-à-dire à 1806. Nous ignorons quelle école de dessin a fréquentée le compagnon menuisier Gábor Kornis de Debrecen, à partir de quel modèle il a pu se familiariser avec les éléments de son propre projet. 10 Celui-ci révèle ses bonnes aptitudes pour le dessin. Il devait certainement être un bon dessinateur, nous pouvons le déduire de ses activités ultérieures passablement contre les règles, quand il vendait, en utilisant ses anciens dessins, des projets de maître à des compagnons à la main inhabile à tenir le fusain ou la plume. 11 Il n'est également pas exclu que cette pratique illicite de Gábor Kornis ait con­0 Szabolcsi, op. cit. chapitres VII et VIII. 10 En effet, il n'y avait pas encore, à l'époque, d'école de dessin à Debrecen et la plupart des artisans fréquentaient celle de Nagyvárad et, plus tard, celle d'Arad. Cf. Balogh, cp ci c. 45. 11 Un passage de la requête de Pál Beregszászi, professeur de dessin à Debrecen: ,.11 y a parmi les maîtres artisans un nommé Gábor Kornis qui s'est lassé de son métier original, c'est-à­dire que son métier l'a abandonné; et maintenant, pour gagner sa subsistance, il a sorti ses dessins faits naguère quand il était apprenti et compagnon, mais qui, en tant qu'ouvrages de débutant, ne sont pas parfaits, ni ne répondent aux buts qui nous sont prescrits par la Direction générale; ce maître attire à lui les jeunes qui doivent préparer leur ouvrage de maîtrise et les allèche en disant que, même s'ils ne savent rien, ils n'auront qu'à suivre ses conseils et il leur prêtera assistance; ils se mettent effectivement d'accord, à l'avance, pour une somme d'argent rondelette que les jeunes lui paient, plutôt que d'apprendre, surtout à l'époque, quand ils veulent déjà terminer leur apprentissage. Il en a été de la sorte dans le cas de nombre de jeunes qui ne se sont pas souciés de notre établissement et s'en sont moqués, répétant qu'il i; n'ont nul besoin de l'école, que Gábor Kornis reste seulement en vie, il nous aidera à devenir membre de la corporation ..." („Van a mesterek közt egy Kornis Gábor nevű, a'ki a' tanult mesterségét megunván, felhagyott véle, vagy is az hagyta el őtet; már most élelme keresése végett, elő szedte azon Rajzolattyaít, mellyeket hajdan Inas és Legény korában készítgetett, de a' mellyek mint kezdőtől készült rajzolatok nem tökéletesek sem a' Mélt. fő Direkcziótól élénkbe szabott Regulák szerint a' czélnak meg nem felelnek; ez a' Mester a' Remekelő Ifjakat magához hívogatja, azzal ketsegtetvén, hogy ha semmit sem tudnak is, ne féllyenek tsak ő reá hallgassa­nak, ki segíti őket s előre megeggyeznek vélle bizonyos jósumma pénzben az Ifjak pedig inkább megfizetik néki, mint sem tanuljanak, kivált már abban az időben, mikor remekelni akarnak, így történt már sok Ifjakkal, akik ezen mi Intézetünket fel sem vették, s kinevették, 's mégis azt mondogattyák, ott maradhat a' Rajz Oskola, tsak Kornis Gábor éllyen, bé segít az bennünket a ; Czéhbe." Bajkó Mátyás: Adalékok Beregszászi Pál rajz oskolájának történetéhez (Compléments à l'histoire de l'école de dessin de P. B.), tiré à part de l'Acta de l'Université Lajos Kossuth, Debrecen, 1956. 194.

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