Weiner Mihályné szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 6. (Budapest, 1963)

IPARMŰVÉSZETI MÚZEUM - MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS - Somogyi, Árpád: L'Exposition d'orfevrerie et de l'art du métal

difficile, ceux-ci étant en majeure partie dans la possession des collections ecclésiastiques ou des particuliers. Malgré cela le visiteur y trouve des chefs d'oeuvre remarquables: notamment deux panneaux de la Passion, attribués à l'atelier de Raphaël Donner, dont la valeur artistique réside dans son modelage exquis et dans sa riche dorure au feu. Les bronzes dorés de l'époque Empire présentés à l'exposition ont orné jadis les salles du château royal de Buda. Endommagés pendant la deuxième guerre mondiale et mis en état par les restaurateurs du musée, ils brillent aujourd'hui de leur éclat ancien. La collection de montres renferme trois parties: la riche collection des pendules Renaissance en cuivre doré, en forme de tour, est complétée des montres de voyage carrées et hexagonales de la même époque. On y voit la célèbre horloge de l'empereur Maximilien exécutée au XVI e siècle par Gerhard Emmoser, un des plus grand maîtres de l'horlogerie augsbourgeoise. L'oeuvre de Nicolas Rugendas, maître horloger de la même époque, d'une décoration singulièrement riche, est également la gloire de notre exposition. Du deuxième groupe font partie les pendules baroques et Empire, tandis que dans le troisième figurent des montres d'or ou argent doré au feu, souvent placée dans des étuis ornés d'émail, dont les collections de montres anglaises, françaises et suisses sont particulièrement riches. La première section de l'exposition se termine par une collection de bijoux comprenant les plus anciens et plus beaux bijoux d'or et d'argent du fond du Musée. Les pierres précieuses et émaux brillant d'un éclat multicolore prêtent à l'exposition un attrait particulier. Les organisateurs n'ont pas oubliés de présenter la vie des corporations. Cette partie de l'exposition est complétée des monuments des anciennes corporations d'orfèvres, de chaudronniers etc., ainsi que d'étains, enseignes des diverses guildes. L'exposition d'orfèvrerie s'ouvre sur les trésors des anciens princes Ester­házy conservés au château-fort de Fraknó (Forchtenstein). Ces trésors, comp­tant parmi les plus grandes raretés, furent mis en dépôt au Musée en 1919, au temps de la République des Conseils, et furent gardés au Musée jusqu'à 1944, lorsque les anciens propriétaires les ont redemandés et les avaient placés dans la cave de leur palais de Buda. Le palais a subi des bombardements, les trésors ont été sérieusement endommagés et ce n'est qu'après la deuxième guerre mondiale qu'ils furent retrouvés sous les ruines. Les restaurateurs du Musée des Arts Décoratifs ont mis en état les diverses pièces au prix d'immenses efforts. Ce sont les objets déjà restaurés et conservés qui figurent à l'exposition, mais nombreux objets attendent encore leur tour de rôle. Le trésor Esterházy est représenté par de somptueuses coupes d'ivoire, par des objets d'orfèvrerie en or et en argent, dont le soi-disant char de Bacchus (surtout de table), la seule pièce authentique, en Hongrie, du trésor deF.Nádasdy, décapité et pillé par les Habsbourg, la «gourde de Matthias», la coupe Petzold, de somptueux costumes d'apparat, des médailles d'or etc. En exposant les ensembles hongrois et étrangers, l'un en face de l'autre, les organisateurs de l'exposition ont voulu démontrer que l'orfèvrerie hongroise était toujours au même niveau que l'orfèvrerie de l'Europe, notamment celle de l'Allemagne, avec laquelle elle avait des relations les plus serrées. L'orfèvrerie hongroise est représentée par des coupes, oeuvres d'orfèvres de Brassó (Brasov), Nagyszeben (Sibiu), Kolozsvár (Cluj), Kassa (Kosice). Parmi les objets exposés on voit les objets usuels en argent de la bourgeoisie

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