Dobrovits Aladár szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 5. (Budapest, 1962)
IPARMŰVÉSZETI MÚZEUM - MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS - Weiner, Piroska: Modeles de moules sculptés en bois. (Contribution a la question de l'originalité)
Cet ouvrage se trouve dans une édition de langue italienne dans la Bibliothèque du Cabinet des Estampes du Musée des Beaux-Arts de Budapest. Ses données sont les suivantes : Titre : LA VITA ET METAMORFOSEO D'OVIDIO Figurato et abbreviate in forma d'epigrammi da M. Gabriello Symeoni . . . Dédicace : AU'illustrissima Signora Duchessa di Valentin ois. Autre passage : Gabriel Symeoni a Madama Diana di Poitiers, Duchessa di Valentinois, Salute. Paru : A Lione per Giovanni di Tournes, Typographo Regio (v. note 7) 1584. (Jean de Tournes fut en ces temps-là un éditeur lyonnais bien connu. La date n'indique que l'édition en langue italienne. La préface du livre signale que l'ouvrage a déjà été édité antérieurement, en 1559.) Les gravures sont, non comptées les modifications minimes et les différences dimensionnelles, identiques trait par trait avec les gravures de l'édition de Francfort, qui a été précédée de l'édition française en langue italienne. Donc, la première édition étant parue à Lyon en 1557, c'est celle-ci qu'il faut considérer comme l'édition la plus ancienne, et c'est à celle-ci que le fondeur d'étain, le médailleur des plaquettes, le céramiste, l'illustrateur et en dernier lieu le sculpteur en bois avaient emprunté les représentations bien mises en page. Or, comme c'est fréquement le cas, des menues signes indiquent que le modèle de notre sculpteur en bois a été plutôt l'édition allemande mieux connue et diffusée en Hongrie. Le lion à la grande crinière, le mince tronc d'arbre visible derrière le grand arbre feuillue, le jet d'eau coulant du bain, etc. présentent de menues différences et sont dans le livre français quelque peu modifiés. L'origine de la composition peut ainsi être considérée comme éclaircie, quant à la mode de relever et de rattacher les deux histoires, il est connu que Diane de Poitiers chérissait tout ce qui avait trait à la déesse Diane, et aimait se faire représenter sous l'effigie de la déesse (l'exemple le plus connu en est la célèbre statue de Jean Goujon). Aussi l'attribut de la déesse, le croissant, est-il présent sur la représentation de l'histoire de Pyrame. L'hypothèse beaucoup discutée selon laquelle les gravures de l'édition allemande auraient été empruntées à l'édition française par Virgil Solis, n'a pour nous pas une importance primordiale. (Cette opinion est basée sur le fait que dans quelques éditions, par exemple dans l'exemplaire de Keszthely, on voit la signature V S tracée avec l'écriture caractéristique du maître Virgil Solis, et où la lettre S enlace la tige du V.) Les arguments prononcés à ce sujet ne nous intéressent guère, ce qui pour nous est important, c'est la personne de l'illustrateur de l'ouvrage de Lyon : Bernard Salomon, le collaborateur bien connu et très apprécié de l'éditeur Jean de Tournes, appelé par ses contemporains « le petit Bernard». (Il nacquit entre 1506 et 1510 et mourut à Lyon où il fut actif. Vraisemblablement il fut l'élève de Jean Cousin et travaillait dans plusieurs branches des arts plastiques et décoratifs.) Les illustrations de «La Métamorphose » d'Ovide . . . exécutées en 1557, comptent pour l'une de ses oeuvres maîtresses. C'est là que mènent les fils de nos examens, et bien que le point de départ ait été la recherche du modèle d'un moule en bois sculpté, des question plus intéressantes quant à l'histoire générale de l'art s'y sont posées, concernant l'histoire des différentes éditions des Métamorphoses, leur diffusion et les rapports existant entre elles. 2* 19,