Dobrovits Aladár szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 3-4. (Budapest, 1959)
Hedvig Szabolcsi: Deux commodes de laque françaises d'époque Louis XV. au Musée des Arts Décoratifs
avait encore à peine ouvert son atelier et que lui aussi, comme la plupart des maîtres parisiens, avait, au début, travaillé pour des intermédiaires, et que Joseph Baumhauer avait travaillé dans les années 1750, pour des raisons ci-dessus exposées, comme simple ouvrier. Aussi-nous n'avons pas connaissance du fait qu'il aurait travaillé directement pour des clients aristocrates, nous savons par contre, qu'il fournit des meubles pour des marchands-merciers desquels il reçut les panneaux de laque. 22 La ressemblance des deux commodes permet elle aussi de conclure qu'elles ont été exécutées pour le même client et sans doute sous l'influence de la même direction. Les deux commodes de notre musée — on ignore si elles ont eu encore d'autres pendants — nous sont parvenues ensemble. Elles sont passées après la seconde guerre mondiale au Musée des Arts Décoratifs du château Festetich de Keszthely où elles durent arriver avec le dot de la princesse Mary Hamilton, 23 femme en première noces d'Albert Prince de Monaco, puis en secondes noces du comte Tassilon Festetich, élevé plus tard au rang de prince. La descendance de la princesse nous aide à éclaircir l'origine des meubles. 24 Marie, mère de Mary Hamilton, duchesse de Bade, était la cousine au troisième degré de Napoléon III, auquel elle était attachée par des liens étroits d'amitié. (Son arrière grandpère en ligne maternelle était Claude de Beauharnais (1738—1813). La parenté et l'amitié existant entre Napoléon III et la duchesse de Bade permettent de supposer que les deux meubles de grande valeur — bien qu'ils ne portent pas les marques d'une origine royale, mais qui vu leur qualité ont pu aisément parvenir de la cour royale du milieu du XVIII e siècle — ont du parvenir de la cour de Napoléon 111 à Keszthely comme dot de la princesse Mary Hamilton. Ces commodes sont aujourd'hui les pièces représentatives de la collection du Musée des Arts Décoratifs de Budapest. Leur haut niveau artistique nous autorise à les classer parmi les chefs-d'oeuvre de l'art du meuble français de l'époque de Louis XV. Leur auteurs, si bien Delorme que Joseph Baumhauer figuraient parmi les ébénistes parisiens les plus appréciés. Ces deux meubles de laque sont, même dans l'oeuvre des ces maîtres, d'une grande rareté, et la commode de Delorme est une création unique, qui aujourd'hui n'a pas encore d'analogie. Elles méritent donc que l'historié de l'art les tiennent à jour comme des oeuvres précieuses dignes d'être appréciées à leur valeur. 22 Verlet, Pierre : op. cit. p. 123. 23 Je remercie vivement Mme Piroska Péczeli, muséologue, pour les renseignements qu'elle a bien voulu me fournir sur ce sujet. 24 Je prie MM. Jean Wettstein architecte et Émeric Jakabffy, tiVJiothécaire d'agréer mes remerciements pour l'aide qu'ils ont bien voulu m'apporter, 3 Iparművészeti Múzeum Evkönyve 33