Dobrovits Aladár szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 3-4. (Budapest, 1959)

Piroska Weiner: Le plat de la force ; un plat d'étain français du XVIe siecle au Musée des Arts Décoratifs

ateliers de Lyon. Les costumes représentés, bien qu'ils soient fortement stylisés, sont, en leurs grandes lignes, les costumes des seigneurs et surtout du peuple français du milieu du XVI e siècle. 4. ) Un argument d'ordre technique qui prouve que notre plat a été coulé du même moule que celui de Dresde, est l'identité des pailles du péri­mètre des ombilics, ainsi que le fait que leur ombilics ne sont pas ,,dans l'axe" tel que la photographie du plat de Dresde permet de le distinguer. Ceci indique que le moule, du reste techniquement parfait, avait eu sur le périmètre de l'ombilic un défaut : il n'était là pas tout à fait conique et il a par cela trop aminci le périmètre du disque médian. Par conséquant tous les exemplaires du plat se sont à cet endroit facilement usés et cassés, le disque central s'est relâché, il s'est détaché du plat et fut resoudé souvent d'une manière dilet­tante et impropre. Ces traces de la soudure grossière sont visibles aussi sur la photographie. (Bapst ; op. cit. p. 250 : ,,. . . sur toutes les épreuves que nous avons eues entre les mains, l'ombilic était détruit ."..). Par contre la paille permet d'établir l'existance d'un moule commun, notemment un moule de métal finement ciselé, ou en pierre, caractéristique des anciens maîtres français. 5. ) Notre supposition se trouve indubitablement attestée aussi par l'analyse chimique, indispensable dans de pareils cas. Résultat de l'analyse chimique : (effectué le 16 décembre 1957, par M. Béla Galgóczy, fonctionnaire de l'Institut de Recherches de l'Industrie Minière) Sn 97,71 % Pb 0,15 % Cu 1,47 % Zn 0,40 % La matière du plat est donc un étain très fin, presque pur. Son teneur en plomb est loin au dessous de la proportion 10:1, accordée au «Feinzinn» par l'épreuve de Nuremberg, et adoptée dans toute l'Europe Centrale. Ce degré de pureté est rarissime. Tout le territoire linguistique allemand, y compris l'Autriche et la Tchécoslovaquie s'est tenu au titre de Nuremberg. En Transylvanie, depuis la diète de Gyulafehérvár et la limitation de 1625 de Gabriel Bethlen, on employait aussi la proportion 6:1. Seuls les potiers d'étain français ont employé le titre de ci-dessus, particulièrement dans la platerie. Les potiers d'étain de Limoges furent autorisés à mêler l'étain de 3,8% de matières étrangères, et ceux de Montpellier par exemple, de 4%, x tandis que pour notre plat son fabricateur n'a utilisé pas même cette petite quantité matières, ce qui indique qu'il voulait faire merveille (H. J. L. J. Massé : Chats on Old Pewter, Londres, 1911, p. 109). 7.) Finalement, il convient de prendre en considération que le plat ne porte pas de poinçon, et qu'en France, un édit de 1643, de Louis XIII prescrivit l'obligation du poinçonnage des objets d'étain. Il est ainsi prouvé que le plat est un travail français et qu'il date du XVI e siècle. Reste encore à établir sa place dans l'histoire de l'art français. L'art de la fonte artistique a, en France, un grand passé, or dans le cas de notre plat on ne saurait partir que d'un groupe de plats d'étain analogue, en 1 B. A. Douroff : Étains français. Éditions Charles Massin, Paris, 7. p: ,,En moyenne, l'étain fin ne pouvait contenir plus de 5 p. 100 d'alliage . " . .

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