Dobrovits Aladár szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 3-4. (Budapest, 1959)

Piroska Weiner: Le plat de la force ; un plat d'étain français du XVIe siecle au Musée des Arts Décoratifs

Edelzinn (Leipzig, 1897, Pl. 18). La seule différence entre les deux plats est que l'ombilic est dans notre plat autrement axé par rapport au marli. Ce plat se trouvait en 1897 encore dans la collection Demiani de Leipzig. En 1911 il est passé dans la collection du Museum für Kunsthandwerk de Dresde. Par une lettre du 11 juillet 1957, le Musée nous a communiqué que le plat fut détruit pendant la seconde guerre mondiale. 2. ) Le South Kensington Museum de Londres conserve un plat d'étain de taille un peu plus petite (diam. de 44,7 cm.), dont le marli représente, à l'exception d'une seule, les scènes parfaitement analogues de l'histoire de l'Enfant prodigue (la scène de l'abbatage du veau y fait défaut). (Demiani : op. cit. Pl. XIX). 3. ) A ce qu'il paraît, un exemplaire du plat fut vendu en 1893 à la vente de la collection de Germain Bapst. La catalogue de la vente en écrit : ,, Travail français du temps de Charles IX. Pièce considérée comme unique en son entier. Un fragment en est exposé au Kensington museum de Londres. Diam. 46 cm. Nous ne sommes pas en mesure de suivre les traces de son sort. Selon les lettres que nous avons échangées avec le Louvre et le Musée de Cluny, il n'est pas passé dans aucun de ces musées mais il ne pourrait être indentique avec notre plat non plus pas vu que celui-ci fut inven­torié au Musée des Arts Décoratifs de Budapest déjà en 1885. 4. ) Un plat d'étain d'un diam. de 46 cm. se trouvant dans la collection Vieweg de Braunschweig. Le marli porte les mêmes scènes de l'histoire de l'Enfant prodigue, or l'ouverture du plat est lisse avec au centre un cartouche vide dans un petit médaillon circulaire. Donc seul le marli est analogue. (Demiani : op. cit., p. 98, note 247). 5. ) Gustave Revilliod, dans une lettre adressée à Germain Bapst (Bapst Germain : Etudes sur l'étain. Paris, 1884, p. 280), écrit, en parlant d'un plat d'étain rond orné de bas-reliefs: ,,. . . moi-même, j'en ai une, avec les scènes de l'enfant prodigue . . ." 11 est possible qu'il parle d'un plat semblable. En dehors des plats que nous venons de citer, la littérature ne tient compte d'aucun exemplaire. Malgré que Bapst et Berling 'ainsi que Demiani et autres s'occupent amplement du plat et de ces specimens connus, il est surprenant qu'on ne trouve nulle part une mention de l'exemplaire du Musée des Arts Décoratifs de Budapest. A l'analyse de notre plat des arguments de plus en plus nombreux vien­nent plaider en faveur du fait qu'il n'est pas un travail allemand du XVII e siècle, comme il a été considéré et publié, mais un travail français bien plus ancien et contemporain du plat qui a disparu à Dresde, et qui est sorti du même moule. 1. ) Nous alléguerons en premier l'argument décisif: dans la scène on voit inscrit le mot français Force nettement discernable à la loupe, bien que fort fruste. Donc pas Fortitudo, comme le dit notre fiche d'inventaire (fig. 2). 2. ) Un argument de force probante est que ce même détail suit déci­dément les prescriptions iconographiques populaires proprement françaises et non celles de l'iconographie latine en coutume chez les maîtres allemands et italiens. Le Dictionnaire de la Fable (Fr. Noël, Éd. Le Normant, Paris, 1810) décrit par exemple la représentation de la Force par les mots suivants: ,,Les anciens l'honoraient comme une divinité, fille de Thémis et soeur de la Tempé­rence et de la Justice. On la représente sous l'emblème d'une femme armée en Amazone, qui d'une main embrasse une colonne et de l'autre tient un rameau de chêne. Le lion est son attribut le plus ordinaire." Il le décrit donc exacte-

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